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Paix sociale : À quel prix ?
Publié dans Finances news le 10 - 04 - 2008

* Le dialogue social enclenché cette semaine se veut tripartite et le Patronat reste confiant dans la mesure où toutes les parties sont conscientes de la difficulté de la conjoncture actuelle.
* D’un point de vue économique, l’augmentation du SMIG ne saurait se faire au détriment de la compétitivité du Maroc sur la scène internationale.
* Préserver l’emploi, améliorer le pouvoir d’achat et assurer une performance économique, telle est la délicate équation que le Maroc doit résoudre.
La hausse subite des cours des matières premières a provoqué une érosion sans précédent du pouvoir d’achat du consommateur marocain. C’était donc une réaction tout à fait normale et attendue des syndicats de revendiquer une hausse du SMIG.
Mais est-ce aussi facile qu’on peut le croire ? Rien n’est moins sûr. Le gouvernement Abbas El Fassi a entamé une série de rencontres avec les syndicats et plus tard avec le Patronat pour étudier l’éventualité d’une révision à la hausse du SMIG. Mais jusqu’à ce jour, les quelques déclarations faites à la presse et aux médias officiels ne laissent rien augurer de l’issue de cette première épreuve de ce gouvernement en terme de dialogue social. Aura-t-il plus de chance que son prédécesseur qui a cédé face aux revendications syndicales, s’attirant ainsi les critiques des institutions économiques internationales ?
Il faut dire que la conjoncture économique actuelle constitue un vrai boulet. D’abord, tous les paramètres à la base desquels a été élaboré le Budget de l’année sont biaisés par une flambée sans précédent des matières premières et du cours du baril de pétrole.
Au Maroc, les hypothèses d’un taux de croissance de 6,8 %, un taux d’inflation de 2 % et une année agricole moyenne de 60 millions de quintaux, battent en brèche.
Autre contrainte dont souffre le Maroc et que personne n’évoque : la dégradation permanente de la balance commerciale.
Pour Driss Benali, économiste, deux issues sont possibles en pareil cas : acheter la paix sociale en sacrifiant la croissance et en exposant l’économie à une stagnation permanente, ou avoir le courage politique de poursuivre le train des réformes entamées par le Maroc. «La conjoncture actuelle ajoutée aux conditions de constitution de ce gouvernement, laissent supposer que ce dernier optera pour la paix sociale. Il y a tout de même lieu de signaler une note positive dans ce décor : la situation financière positive du Maroc grâce aux transferts des MRE, aux entrées touristiques et aux IDE», poursuit Benali.
Ce n’est pas pour autant qu’il faille grignoter sur cette bulle d’oxygène.
Concernant le cahier revendicatif des syndicats, notamment un SMIG de 3.000 DH, Driss Benali estime que le Maroc n’est pas en mesure d’offrir un pareil SMIG puisqu’il est aux prises avec une compétition mondiale rude.
Seule alternative pour le pays : faire montre d’une croissance forte avec une productivité et une compétitivité plus importantes.
C’est pratiquement le même son de cloche du côté du Patronat marocain. Interpellé sur la question par nos soins, Moulay Hfid Elalamy, le Président de la CGEM, estime qu’il s’agit d’un dialogue social tripartite marqué par la conscience de chacune des parties de la conjoncture actuelle.
«Il faut se rendre à l’évidence que lorsqu’on a fait le choix d’une économie libérale ouverte sur l’économie internationale, il faut assumer ce choix que lorsque l’économie internationale est impactée, l’économie nationale n’est pas épargnée. Mais par rapport à ce qui se passe en Europe ou en Amérique, qui connaissent des difficultés énormes, l’économie nationale se porte plutôt bien», explique-t-il.
Cela n’a pourtant pas empêché les syndicats de monter au créneau pour réclamer une hausse du SMIG à 3.000 DH. En guise de réponse, le patron des patrons estime que : «La cherté de la vie n’est pas uniquement commune au Maroc, puisque tout le monde se plaint de la flambée des cours des matières premières et le SMIG n’est qu’une composante d’un processus global. Il ne faut pas perdre de vue qu’il faut préserver les emplois, et qu’on ne peut pas jouer de manière inconsidérée avec la compétitivité économique du Maroc. Là-dessus, la marge de manœuvre est très limitée. Au-delà d’un certain seuil, on tue le patient», faisant référence à cette compétitivité concurrencée par d’autres pays.
Par ailleurs, Moulay Hfid Elalamy résume la situation en trois points. D’abord, faire face à la cherté de la vie en augmentant le pouvoir d’achat. Deuxièmement, l’amélioration de ce pouvoir d’achat ne passe pas forcément par une augmentation du SMIG, car cette augmentation ne sert à rien si les matières premières poursuivent leur hausse.
Dernier point, c’est la préservation de la situation financière positive. Il reste néanmoins confiant que tous les partenaires de ce dialogue sont conscients de ces paramètres, c’est pourquoi il demeure optimiste quant à l’aboutissement de ce dialogue.


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