La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a annoncé se joindre à son affilié marocain, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), pour exiger «une révision immédiate du projet de loi» relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse (CNP). Dans une déclaration, l'instance a pointé, jeudi, un texte qui «minore la présence des organisations de journalistes au sein du Conseil et nie le principe même de consultation». «Le projet de loi, adopté par la Chambre des représentants en juillet 2025, est désormais discuté au Parlement. Il vise à redéfinir le rôle et les missions du CNP, instance d'autorégulation de la presse marocaine créée en 2018. Il prévoit une nouvelle composition du CNP qui comptera 19 membres, contre 21 auparavant», explique la FIJ. Seulement, le SNPM «a pointé, lors de la dernière réunion de son bureau exécutif du 27 septembre, plusieurs dispositions du texte qui 'portent atteinte à la transparence, à la démocratie, à l'équilibre et à l'indépendance, qui constituent l'essence même de l'autorégulation de la profession'», poursuit la fédération. Cette réaction s'aligne sur la position largement soutenue par diverses autres structures professionnelles, dont la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication (FENAJIC), parmi plusieurs autres syndicats affiliés à l'Union marocaine du travail (UMT), outre la Confédération démocratique du travail (CDT). Le 22 octobre, un sit-in s'est tenu à Rabat pour réitérer cette demande, rassemblant plus de 400 journalistes. Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger a quant à lui affirmé le soutien de la fédération à cette revendication, pour «un retrait du projet de loi ou le report du débat afin de le renvoyer à la table du dialogue», afin de «parvenir à un texte concerté, fidèle à la philosophie de la Constitution marocaine, respectueux de la pluralité syndicale, de la justice représentative, de la parité et des principes démocratiques».