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Nabil Benabdellah,le «communicator»
Publié dans Finances news le 05 - 06 - 2008

Nabil Benabdellah, l’ancien ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, avait déclenché un important chantier de modernisation du secteur de la presse écrite et de l’audiovisuel, donnant ainsi un coup de pied dans la fourmilière. Il a osé remettre le Code de la Presse sur le tapis et même si avant son mandant, le nouveau Code n’a pas vu le jour, beaucoup de professionnels du secteur, même ses détracteurs, lui tirent chapeau pour le travail qu’il a fait.
Au passage, il décroche une importante subvention étatique au profit du secteur.
Natif de la ville de Rabat, Nabil Benabdellah pouvait avoir un tout autre parcours.
En effet, enfant, il s’est vu refuser l’accès à l’Ecole Saint-Exupéry à Rabat et pour cause : «j’ai eu un blocage pour réciter l’alphabet, ce qui m’a valu le lendemain de prendre le chemin de l’école publique. Alors, j’ai passé toute une matinée à tendre la main pour prendre un coup de baguette du maître d’école. Heureusement, en rentrant à midi, mon frère était revenu avec une lettre du Directeur de la Mission disant que j’étais accepté, et l’après-midi j’ai commencé les cours à Saint-Exupéry». Très jeune, il portait des idées de changement et de justice.
Il poursuit ses études au Lycée Descartes où il obtient un Baccalauréat option lettres modernes A4 Lettres en 1977.
C’est à partir de ce moment-là que le parcours de ce politicien va commencer. En effet, juste après le Bac, il rejoint l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) pour poursuivre ses études supérieures. Et c’est justement à Paris où il commencera à fréquenter différents groupes au sein de l’UNEM; il sera vite attiré par cette école de rationalité et d’objectivité qu’est le Parti du Progrès et du Socialisme. «C’est un choix de rationalité ; d’ailleurs le parti a eu cette force de dresser des analyses à contre-courant sans se laisser entraîner dans la facilité. Le style du PPS et ses principaux repères m’ont profondément marqué».
Nabil Benabdellah occupera diverses responsabilités au sein du Parti du Progrès et du Socialisme ainsi qu’à l’Union Nationale des Etudiants du Maroc, à Paris et en Europe occidentale de 1977 à 1985. Il a, par ailleurs, été élu Premier Secrétaire de la Jeunesse Marocaine pour le Progrès et le Socialisme de 1988 à 1994. Il présidera également La Jeunesse Socialiste de 1994 à 1998.
Membre actif du Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme, il a travaillé en parallèle en tant qu’interprète-traducteur assermenté agréé par le ministère de la Justice et depuis 1987, expert près les juridictions. Mais surtout il a marqué le coach par son influente plume de journaliste. D’ailleurs, il assurera la Direction des quotidiens du Parti, à savoir «Al Bayane» et «Bayane Al Youm» d’octobre 1997 à septembre 2000.
Membre du Conseil d'administration de la Fondation des 3 Cultures, aujourd’hui Nabil Benabdellah est très présent sur la scène politique et culturelle. «Sur le plan politique, je travaille sur deux chantiers importants : d’abord la restructuration et la modernisation des méthodes de travail du parti. De manière générale, le champ politique a besoin d’un coup de fouet pour être re-crédibilisé, il a besoin d’un lifting. Au niveau du PPS, nous avons une volonté de changer de mode de travail et d’organisation pour être en mesure de convaincre. L’autre chantier important est le rassemblement des forces de gauche qui avance bien mieux vers des alliances politiques nouvelles».
Nabil Benabdellah est également Président du Festival du Film de Tétouan auquel il a redonné un nouveau souffle. De même qu’il est Président de l’Association des Amis d’Azemmour.
Déjà en tant que ministre, Nabil Benabdellah n’était pas «langue de bois». Cela dit, sa philosophie du travail est la pondération. Pour gérer une crise ou un conflit, il faut savoir d’abord gérer son être, son égo et sa subjectivité. Il faut garder la tête froide et laisser passer le temps pour faciliter le désamorçage des crises. Le recul permet également d’avoir des réactions positives».
Nabil Benabdellah n’est pas pour autant une brebis puisque ses adversaires reconnaissent en lui un rival de taille. Même ses collaborateurs ont pu tester sa passion pour la perfection du travail. «Il n’est pas évident de travailler avec moi, mais mes collaborateurs sont toujours récompensés par cette agréable sensation du devoir accompli».
Nabil Benabdellah se défend d’être rancunier. Pour lui, même les plus graves divergences finissent par s’estomper avec le temps et puis, quand l’intérêt général l’impose, il est prêt à travailler côte à côte avec ses adversaires.
Il faut dire qu’en dépit de tout, il a su faire montre d’esprit sportif. Et c’est un vrai sportif avec une moyenne de 4 séances d’exercice par semaine en plus de la natation. C’est également un vrai mordu de cinéma puisqu’il regarde au minimum un film par jour.
La lecture, il en raffole et, actuellement il est fixé sur deux grands bouquins : «Ghandi», de Jacques Attali et «L’immeuble Yacoubian» d’Alae Aswani qu’il relit en arabe.
Mais pour faire le vide dans sa tête, l’astuce est bien le jeu de cartes et surtout le Touti marocain, avec ses amis.
En parlant d’amis, au sein du parti, Nabil Benabdellah entretient une excellente relation avec Isamaïl Alaoui et Khalid Naciri. Au-delà du combat politique commun, il s’est lié d’amitié avec eux.
«On se voit pratiquement chaque jour. Il se peut qu’on ait des avis différents sur une même question mais nous travaillons en parfaite entente». Sur ses rapports avec Khalid Naciri, actuel ministre de la Communication, il explique qu’ils se connaissent depuis 25 ans. Cette proximité n’est pas uniquement idéologique et d’approche, mais elle s’est transformée en une amitié solide. «Après, à chacun son style».
Des rumeurs circulant actuellement désignent Nabil Benabdellah comme futur Secrétaire général du PPS. Pourtant, «ce n’est pas dans mes ambitions. Mon désir est d’opérer un changement au niveau du parti mais non pas d’occuper le poste de Secrétaire général. Si jamais on m’en faisait la proposition, j’aurais du mal à accepter pour des raisons personnelles».
Le journalisme ? Il n’est pas vraiment à l’ordre du jour, Nabil Benabdellah observe ce qui s’y passe mais n’a nullement envie d’y revenir actuellement. «J’écris dans la politique, je rédige des déclarations et des rapports sur la situation politique du pays, mais pas d’articles».
Au fond de lui-même, l’idée d’écrire un livre germe mais elle est encore loin même du stade de projet. Il faut dire que l’homme est sollicité un peu partout pour animer des débats et des conférences aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
Mais une chose est sûre, et Nabil Benabdellah en est bien conscient : si la vie était à refaire, il accorderait plus de place à sa vie personnelle. «J’ai été irresponsable de ce côté-là en donnant tout pour l’action publique».


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