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Ressources hydriques : L’envasement menace les barrages
Publié dans Finances news le 26 - 06 - 2008

* Le phénomène affaiblit la retenue des ouvrages et compromet leur fonctionnement.
* Les solutions diffèrent entre le dragage, le curage, le reboisement ou la construction de nouveaux barrages en aval.
L’envasement des barrages au Maroc est une menace sérieuse pour la sécurité de la population : l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, sans compter les dégâts collatéraux sur le plan de l’environnement.
Les habitants de Mohammedia ne sont pas prêts d’oublier les terribles inondations qui ont ravagé la ville en novembre 2003. La Samir a elle aussi fait les frais de cette catastrophe naturelle qui aurait dû être évitée sous certaines conditions ; et pour cause, les crues de Oued El Malleh avaient atteint un débit record. Le barrage situé à plus de 20 kilomètres en amont s’est avéré incapable d’assurer des retenues de plus de 3 millions de m3. Pourtant, sa capacité théorique est de 15 millions de m3. Fondé en 1929, le deuxième plus ancien ouvrage après celui de Benmâchou, le Barrage de Oued El Malleh a perdu son rôle au fil des années. A cause de l’érosion pendant plus de 70 ans, le niveau d’envasement a dépassé toutes les limites. L’ouvrage ne sert presque à rien. Il ne produit pas d’électricité ni d’eau potable. Les quelques lâchers d’eau permettaient juste d’irriguer une centaine d’hectares plus en aval. «La durée de vie d’un barrage, petit ou moyen, est comprise entre 50 et 60 ans. Pour Oued El Malleh, il fallait construire un nouveau barrage ou procéder au dragage qui est extrêmement coûteux», a expliqué une source de la Direction de l’Hydraulique relevant du Secrétariat chargé de l’eau. L’édification d’un nouvel ouvrage aurait coûté moins de 200 MDH à la fin des années 80 ou 90 et évité de facto les pertes énormes subies par Mohammedia et la Samir estimées à plus de 4 milliards de DH.
Le cas du Barrage Oued El Malleh est un cas parmi tant d’autres. Sur plus de 100 barrages que compte le Maroc, plus d’une trentaine ont pris un sérieux coup de vieux. Ceux qui ont plus de quarante ans sont menacés par les envasements. «Pour faire face aux envasements, il y a des méthodes naturelles comme le reboisement ou les techniques modernes comme le dragage, le curage ou la construction de nouveaux ouvrages. Mais chaque méthode a ses avantages comme elle a aussi ses inconvénients. Le coût de chaque opération est déterminant, d’autant plus que chaque barrage a ses propres spécificités et ses propres solutions car les bassins sédimentaires sont différents et leur traitement aussi.
La régularisation des eaux de surface permet d’assurer un stockage d’eau pour répondre aux différents besoins, notamment agricoles. Le climat semi-aride du Maroc entraîne une irrégularité dans les apports des précipitations et des réserves en eau. Des périodes marquées par de fortes sécheresses ou de fortes inondations. Les capacités des barrages au Maroc ont un niveau de près de 20 milliards de m3. Le taux de remplissage dépasse rarement les 55%. Ce niveau baisse plus on descend vers le sud. Les bassins hydrauliques du Souss ou du Tafilalt présentent un taux de remplissage de moins de 30%. «Ces ouvrages sont impactés par deux phénomènes : il y a l’envasement par le bas et l’évaporation par le haut à cause de la chaleur et du degré d’ensoleillement élevé. Avec un niveau de retenue faible, les apports pour l’irrigation deviennent strictement limités, ce qui aura à coup sûr un impact sur le rendement et les cultures. Le cas a été constaté pour Bine El Ouidane sur Oued El Abid qui alimente la région du Tadla et celui du barrage d’Al Massira sur Oum Errabii qui alimente le périmètre irrigué des Doukkala. Ces deux ouvrages sont le troisième et deuxième grands barrages du Maroc qui n’ont pu à un certain moment répondre aux besoins d’irrigation à cause de l’envasement.
Les actions de réhabilitation et de maintenance des ouvrages hydrauliques et des systèmes d'irrigation s’avèrent très délicates et aussi très onéreuses.
Le reboisement demeure une méthode parfaitement écologique permettant de limiter énormément les effets de l’érosion. Mais encore faudrait-il procéder à de larges opérations d’expropriation des terres. Un véritable casse-tête nécessitant des fonds de dédommagement énormes. L’implantation des arbres est, elle aussi, très délicate. «Il faut des années pour qu’un arbre puisse se maintenir correctement . Le choix des plantations diffère d’une région à l’autre suivant les conditions climatiques. Chaque type de sol a ses propres arbres. Une fois les arbres en place, il faut les surveiller en permanence pour les protéger», souligne-t-on au Haut commissariat des eaux et forêts. L’envasement menace aussi l’équilibre écologique. Dans certains fleuves, la faune et la flore aquatiques ont été sérieusement endommagées. A Oued Sebou ou à Oum Errabii certaines espèces ont complètement disparu.


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