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Investissements : Les professionnels tablent sur la demande interne
Publié dans Finances news le 17 - 07 - 2008

* La Formation Brute du Capital Fixe s’accroîtrait de 13% en 2009 et sa part dans le PIB serait de 34,4% au lieu de 32,9% en 2008.
* Le Taux d’Utilisation des Capacités (TUC) de production atteignait à peine 72% en avril dernier.
Cherchant à limiter la forte fluctuation du PIB tout en assurant un taux de croissance élevé, l’objectif principal des nouvelles politiques économiques est l’augmentation de la productivité industrielle accompagnée par une neutralisation des risques engendrant la baisse de la productivité de l’agriculture. Ce choix se manifeste d’une manière plus concrète à travers l’accélération fulgurante des investissements. Selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib (BAM) «en 2008, la formation brute de capital fixe (FBCF) progresserait de 12,8%, portant ainsi le taux d’investissement brut à 33,8% du PIB». Cela s’est reflété considérablement sur les importations des produits finis d’équipement qui ont enregistré une croissance à deux chiffres, soit 15% de plus en atteignant
27 Mds de DH pendant les cinq premiers mois de l’année 2008. Toujours dans le même sillage, la note de l’Office des Changes stipule que les achats de matériel à broyer et à agglomérer, les voitures industrielles et les appareils divers ont connu une hausse respective de 27,5%, 18,4% et 15%. Le secteur financier a joué un rôle crucial en terme de financement des acquisitions dans la mesure où les crédits à l’équipement se sont accrus, en glissement annuel au cours de cette période, de 35,7%. Force est de constater, que cette vague d’évolution de la FBCF est favorisée, en grande partie, par l’évolution des recettes d’investissement.
D’où vient cette effervescence ?
Vu la conjoncture économique internationale défavorable, le gouvernement table, de plus en plus, sur le bon comportement du marché interne dans lequel l’Etat n’est plus un simple catalyseur. «L’économie nationale bénéficierait de la vigueur de la demande intérieure notamment l’expansion de l’investissement, aussi bien public que privé, de la consommation des Administrations publiques et de la consommation des ménages résidents, profitant des valorisations des salaires et de la baisse de l’impôt sur les revenus», stipule la dernière note d’information sur la situation économique nationale publiée par le Haut Commissariat au Plan. Dans cette perspective, la consommation interne s’accroîtrait de 8,5%.
À cet égard, BAM prévoit un redressement de la croissance pendant le deuxième trimestre de sorte que l’output gap global sera positif à partir du deuxième trimestre 2008.
Si le bilan de la branche agricole, la pierre angulaire de l’économie nationale, reste très moyen en 2008, le gouvernement cherche à donner une nouvelle impulsion aux secteurs participant à la formation du PIB non agricole. Agissant dans ce sens, l’Etat joue un rôle primordial à travers le lancement de travaux structurants sur tout le territoire national. En effet, outre les investissements liés au développement de l’infrastructure (autoroutes, chemins de fer, ports…), l’Etat a mis en place plusieurs plates-formes dédiées principalement à l’activité industrielle. À titre indicatif, les zones aménagées sous forme de parcs industriels et de zones franches, durant les deux dernières années, totalisent plus de 2.000 Ha.
Cette dynamique fera-t-elle
long feu ?
Au-delà des incitations directes, la baisse de la pression fiscale a constitué une bouffée d’oxygène pour les industriels. Outre la déductibilité fiscale sur investissement qui est à 100%, l’Exécutif a baissé le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) de 35% à 30% pour les grandes entreprises, et à 25% pour les PME. Cela aura un impact direct sur l’accumulation du capital puisque la majorité des pays qui ont eu recours à une baisse de l’IS ont connu un déplacement favorable de la courbe des investissements.
Ces facteurs, entre autres, ont apporté un nouveau souffle aux milieux des affaires nationaux, de telle sorte que 66% des industriels ont réalisé, cette année, des dépenses d’investissement. Le HCP prévoit la pousuite de ce climat favorable en constatant que «la Formation Brute du Capital Fixe s’accroîtrait de 13% en 2009 et sa part dans le PIB serait de 34,4% au lieu de 32,9% en 2008».
Mais tout n’est pas rose. Après la hausse soutenue du taux d’utilisation des capacités (TUC) de production, soit presque 80% à la fin de l’année 2007, ce taux a atteint à peine 72% en avril dernier.
La baisse globale de l’activité résulte d’une baisse de la production, notamment du secteur du raffinage. L’industrie chimique et parachimique ne fait pas mieux. En enregistrant une baisse du TUC de 7 points pour se situer à 73%. Et si l’industrie du textile connaît un TUC élevé, soit 78%, il ne faut pas nier que la majorité des professionnels de ce secteur ont fait le plein en terme de demandes pour le premier semestre de l’année 2008, avant la suppression des quotas par l’Union européenne. Dorénavant, cette industrie doit faire face à une concurrence rude provenant des pays d’Asie, généralement, et du bassin méditerranéen (Tunisie, Turquie…), en particulier.
De plus, si le Maroc a fait ces dernières années du secteur du bâtiments et travaux publics son nouveau cheval de bataille, avec une part de 8% du PIB et un taux de croissance de 11%, cette branche est appelée à entrer dans une nouvelle phase de stagnation suite à la flambée débridée des prix de l’immobilier.
La même complainte émane de l’industrie de transformation: «le ralentissement de la croissance dans les pays partenaires associé à une flambée des prix à la production pourraient limiter leur rythme de croissance durant l’année 2008», expliquent les analystes du HCP.
À tout cela s’ajoutent les pressions inflationnistes liées à la hausse des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires de base comme une épée de Damoclès sur le Budget de compensation au détriment de celui de l’investissement.
Au moment où certains analystes crient au loup suite à l’alourdissement du Budget de compensation, le gouvernement considère que ce choix est une condition primordiale pour créer un climat propice au développement de la demande interne. La note du HCP affirme dans ce sens que «cette croissance (du PIB) serait accompagnée par la maîtrise de la hausse des prix intérieurs, grâce à l’expansion des dépenses de compensation qui dépasseront 40 milliards de dirhams à fin 2008 au lieu de 15 milliards retenus initialement dans la Loi de Finances ». Elle ajoute :«Ainsi, le taux d’inflation, mesuré par le prix implicite du PIB, serait de 3,1% au lieu de 3,8% en 2007».
Finalement, l’augmentation de la FBCF est un facteur déterminant de développement, mais en parallèle, la recherche de débouchés soit au niveau interne ou externe, est une condition préalable. Cela explique le choix de la protection du pouvoir d’achat vu la conjoncture internationale défavorable.
B.A.


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