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«La hausse du taux directeur ne peut avoir, à elle seule, un impact négatif sur la croissance économique»
Publié dans Finances news le 03 - 10 - 2008

* La hausse du taux directeur est une mesure de régulation monétaire, variable et non figée dans le temps, appelée à atténuer l'inflation des prix en pesant sur l'inflation des crédits, surtout spéculatifs, qui touchent le pouvoir d'achat des citoyens.
* Quelles que soient les mesures d'ordre monétaire prises par BAM, les banques marocaines doivent continuer à privilégier le développement économique et social du pays.
* Point de vue de Abdelmajid Benjelloun, Consultant en Banque et Entreprise ancien Directeur Central et Inspecteur Général de la BMCI.
Finances News Hebdo : Comment jugez-vous la hausse du taux directeur décidée lors de la dernière réunion du Conseil de BAM ?
Abdelmajid Benjelloun : La décision prise lors du Conseil d'administration de Bank Al-Maghrib de relever son taux directeur de 25 points de base en le portant à 3,50 au lieu de 3,25 en vigueur depuis janvier 2007, est à mon avis souveraine, conjoncturelle et, in fine, salutaire.
C'est une mesure de régulation monétaire, variable et non figée dans le temps, appelée à atténuer l'inflation des prix en pesant sur l'inflation des crédits, surtout spéculatifs, qui touchent le pouvoir d'achat des citoyens. Elle est, faut-il le souligner, appelée à être modulée en fonction de l'évolution de la situation économique du pays et, surtout, de la conjoncture internationale qui pèse actuellement sur les coûts de revient de certaines entreprises et, par conséquent, sur le pouvoir d'achat des citoyens ; ceci via l'augmentation de la facture pétrolière et de certains produits importés
F. N. H. : Ne pensez-vous pas que cette mesure risque d’avoir un impact négatif sur la croissance économique avec toutes ses incidences ?
A. B. : C'est une mesure temporaire dictée par la conjoncture et principalement destinée à limiter l'inflation, à sauvegarder le pouvoir d'achat des citoyens et à freiner la spéculation dont souffre l'économie du pays. Elle ne peut, à mon avis et, bien au contraire, avoir à elle seule un impact négatif sur la croissance économique avec toutes ses incidences.
F. N. H. : N’aurait-il pas été préférable que la Banque centrale adoptât la politique du «wait and see» dans un contexte d’hésitation ?
A. B. : Bank Al-Maghrib est complètement dans ses attributions et dans son rôle d'institut d'émission et de régulateur de la circulation monétaire en prenant, comme elle l’a fait à juste titre d'ailleurs, et ce en toute autonomie, sa décision concernant le relèvement de son taux directeur en vue d 'anticiper les développements à caractère monétaire et d'ordre inflationniste nuisibles au développement économique et social équilibré du pays.
Pour ce faire , Bank Al-Maghrib ne pratique pas, à mon avis , la politique de l'autruche en observant, comme le disent à tort certains , la politique dite du «wait and see» mais bien au contraire anticipe, en vue de les éviter, par des mesures de régulation monétaire, les éventuelles difficultés que pourrait connaître dans l'avenir le système financier du pays.
En effet, le système financier marocain, précisons-le, n'est pas actuellement touché, loin s'en faut , par les effets de la crise financière mondiale , notamment aux USA. Ceci grâce tant à la vigilance de BAM que des banques commerciales marocaines elles-mêmes.
Quelles que soient les mesures d'ordre monétaire prises par BAM, les banques marocaines doivent continuer à privilégier le développement économique et social du pays et contribuer, autant que faire se peut, à atténuer l'inflation des prix et faire éviter la spéculation afin de protéger davantage le pouvoir d'achat des citoyens.
F. N. H. : Le wali de BAM a laissé entendre que cette hausse du taux directeur ne va pas se répercuter sur les taux de crédits adoptés par les banques. Comment, dans ces conditions, cette mesure va-t-elle contrecarrer les tensions inflationnistes ?
A. B. : Effectivement, le relèvement de 25 points de base ne peut à lui seul contribuer à nourrir l'inflation en se répercutant totalement et automatiquement sur les taux de crédits pratiqués à l'égard de l'ensemble de la clientèle des banques marocaines, quels que soit leur taille, leur degré de solvabilité, leur activité et leur catégorie socio-professionnelle pour plusieurs raisons dont, à titre non limitatif :
- la limitation des taux plafonds des intérêts par le biais du TEG variable d'une banque à l'autre. En effet, la libre concurrence entre les banques permet au client de faire librement son choix avant l’octroi du crédit et de se faire acheter, par la suite, son encours de crédits par une banque tierce pour bénéficier de taux préférentiels.
- que seule généralement la clientèle des particuliers laquelle bénéficie par ailleurs de taux d'intérêt variable et qui forme seulement 40 % des crédits immobiliers à long terme, peut être concernée par la hausse. Une hausse qui peut être laissée, en ce qui concerne son application, à la discrétion de nos banques qui allient à la fois le sens commercial à l'esprit citoyen quand cela s'impose comme l'a recommandé, à juste titre , A.Jouahri Gouverneur de BAM.
Par conséquent, le relèvement du taux directeur peut, à mon avis, contribuer à contrecarrer les tensions inflationnistes et non le contraire en raison de son impact sur la distribution, parfois laxiste et spéculative, de certains crédits, notamment immobiliers, et sur la préservation du pouvoir d'achat des citoyens.


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