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Loi de Finances : Lahcen Daoudi : «Le projet bon pour la poubelle»
Publié dans Finances news le 30 - 10 - 2008

* Le projet de Loi de Finances 2009 table sur des objectifs pour le moins ambitieux : 5,8% de croissance, 2,8% de déficit seulement et moins de 3% d’inflation.
* L’opposition estime que ces objectifs ne sont pas fondés et sont totalement irréalisables dans un contexte de crise internationale.
* Mezouar, lui, répond du tac au tac. Et tient dur comme fer à ses prévisions.
Trop ambitieux, le projet de Loi de Finances 2009. Ce constat est partagé par la quasi-majorité des observateurs. Salaheddine Mezouar, himself, le reconnaît. «Tout se joue sur le moral. Et l’État se doit d’émettre des signaux positifs pour remonter le moral des différentes gents économiques», avait-il martelé lors de la présentation du projet de loi à la presse dernièrement.
La barre a été placée très haut, faut-il le dire… Malgré le risque de crise qui guette l’économie mondiale. Le projet de loi table sur un taux de croissance de l’économie de 5,8%. Et mise sur un taux d’inflation inférieur à 3%. Le déficit budgétaire, quant à lui, devrait être limité à 2,9%. Des objectifs ambitieux qui sont assis sur des hypothèses pour le moins «prudentes», qualifie-t-on auprès de l’argentier du Royaume. Ces prévisions ont été conçues, en effet, sur la base d’un prix moyen du pétrole brut de 100 dollars, un cours moyen du gaz liquide de 800 dollars la tonne, un cours moyen du blé de 330 dollars la tonne et une parité Euro/Dollar de 1,4.
Des niveaux de cours globalement supérieurs aux données actuelles du marché. «Ce qui nous laisse, dixit Mezouar, une assez grande marge de manœuvre en cas d’un éventuel dérapage des marchés internationaux».
La diatribe de l’opposition
Mezouar nourrit donc beaucoup d’optimisme et tient dur comme fer à ces prévisions. Chose que ne gobent pas les partis de l’opposition, qui estiment que les prévisions du gouvernement au titre de l’année 2009 sont «non fondées et irréalisables», car «ne tenant point compte de l’impact de la crise internationale sur l’économie marocaine».
«Le projet de Loi de Finances est hors-zone, out!», s’indigne Lahcen Daoudi, député PJD, qui va plus loin en disant qu’il faut «le jeter carrément à la poubelle».
«L’Europe est entrée en récession économique. Et 70% de notre commerce extérieur se font avec les pays européens, la France en tête. Le chômage va remonter dans ces pays et il va toucher également les MRE. Les Européens vont également voyager moins et les gouvernements européens vont tout faire pour limiter les délocalisations en vue de limiter l’ampleur du chômage… », explique-t-il, avant d’affirmer que «le gouvernement n’a guère pris en compte tous ces éléments lors de l’élaboration du projet de loi».
«Notre pays a vécu, ces dernières années, une période relativement favorable dans une conjoncture mondiale qui était elle-même favorable. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Traditionnellement, il suffisait que la France éternue pour que le Maroc s’enrhume. Mais quand la France s’enrhume, devinez ce qui arrive au Maroc. Que dire quand toute la planète est malade ?», s’insurge Daoudi.
Un avis partagé à 100% par Hammad Kassal, universitaire et membre actif du parti travailliste, qui estime que «notre économie, basée essentiellement sur la rente, ne pourra pas échapper au spectre de la crise internationale».
Mezouar a réponse à tout !
Mais notre ministre de l’Economie et des Finances est d’un tout autre avis, et balaie d’un revers de la main tous ces propos. «De telles affirmations sur l’impact de la crise internationale sur le Maroc me dérangent», avait-il martelé lors de la présentation du projet de Loi de Finances à la presse «L’économie ne fonctionne pas comme ça. Et on ne peut pas tout linéariser», ajoute-t-il. Mezouar voit plutôt en ce contexte international une véritable opportunité pour le Maroc, tout en relativisant ses effets sur l’économie nationale.
«Il y a 900 millions de touristes dans le monde et dont le nombre croît annuellement de plus de 4%. Crise ou pas crise, ces gens-là vont continuer à voyager. Ils dépenseront certes moins, mais vont tout de même voyager. À nous donc de les capter…».
S’agissant des exportations, Mezouar reconnaît que le gâteau va se réduire, mais cela, dit-il, «ne doit pas être fait à nos dépens». «On doit se battre, saisir les opportunités qui se créent et surtout ne pas partir perdant», poursuit-il. Trois mesures phares dans ce projet de Loi de Finances plaident pour cet objectif. D’abord, la baisse des droits de douane à l’importation, qui aura un effet considérable sur la compétitivité des entreprises nationales, et ensuite la création d’un fonds d’appui aux exportations d’un montant de 500 MDH, dont 250 MDH au titre de l’année 2009. Sans compter la hausse de 40% des crédits accordés au secteur du commerce extérieur.
S’agissant des investissements étrangers, Mezouar pense que, contrairement à ce que certains prédisent, les IDE vont s’intensifier et trouveront au Maroc un parfait terrain de repli. «Les investisseurs cherchent des pays en croissance. Le Maroc leur offre cela», dit-il.
«L’État, ajoute le ministre, a donné un véritable signal à la communauté des investisseurs en augmentant lui-même le budget de l’investissement public, qui va croître de plus de 16% pour atteindre les 135 milliards de dirhams (voire page 8)». «Cela montre, ajoute-il, que le gouvernement croit toujours dans les potentialités du pays et dans les opportunités qu’il offre et devra donner un signe de confiance pour les investisseurs».
Quant aux transferts des MRE, l’argentier du Royaume pense que dire que nos concitoyens en Europe se retrouveront en chômage et transféreront moins d’argent est «une affirmation brutale et insensée». «Il faut éviter les raisonnements mécaniques. Les MRE peuvent au contraire transférer plus d’argent comparativement aux années précédentes, par le seul souci de sécurité», explique-t-il.
Mezouar répond donc du tac au tac… Et fait valoir ses arguments. En tout cas, il faut dire que, contrairement à tout le reste, l’optimisme, ça ne coûte rien… Et qui vivra verra !


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