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Internet : 2008, l’année du cyberactivisme par excellence !
Publié dans Finances news le 27 - 11 - 2008

* Sniper de Targuist, grève à Sefrou, mariage homosexuel à Ksar El Kébir, emprisonnement du bloggueur Rajji, sont autant d’affaires ayant donné son plein essor au cyberactivisme au Maroc.
* Avec un parc de 650.000 abonnés à Internet, dont
95 % en haut débit, la
communauté internaute marocaine est estimée à
7 millions de personnes.
Internet serait-il devenu la nouvelle voix des Marocains ? Tout prête à y croire. Avec un parc d’abonnés de plus de 650.000, quelque 25.000 noms de domaines portant le fameux «.ma» et 100.000 ordinateurs vendus par an au Maroc, l’attrait d’Internet n’est plus à démontrer. Mais, en 2008, une nouvelle forme d’utilisation de cet outil a émergé : le cyberactivisme. Ainsi, Internet n’est plus seulement un moyen de connexion au monde extérieur, mais désormais, il devient un espace libre d’expression et, surtout, de revendications.
«Internet est un média alternatif certes embryonnaire, mais son influence fut importante dans l’explosion de certaines affaires comme celle du sniper de Targuist qui s’est traduite par une suspension de gendarmes, ou encore les violations qu’avait connues Sidi Ifni ou la grève de Sefrou…», explique Rachid Jankari, journaliste et rédacteur en chef du magazine spécialisé dans l’actualité des TIC au Maroc, «Maroc-it.ma».
Il soutient que l’année 2008 a effectivement connu l’émergence du cyberactivisme au Maroc, grâce notamment au nombre important d’affaires qui ont éclaté durant cette année. Notamment celles d’atteinte à la liberté d’expression comme l’affaire Raji, emprisonné après un article diffusé sur le Net. Tant de vecteurs donc qui ont provoqué un réel dynamisme de l’utilisation d’Internet à l’image de revendication et de dénonciations d’abus comme l’affaire du sniper de Targuist. Vidéo à l’appui, ce snipper avait choppé des gendarmes en flagrant délit d’extorsion d’argent aux conducteurs de véhicules de transport, de particuliers et de marchandises.
La vidéo diffusée sur Youtube.com a été vue par des millions d’internautes marocains et étrangers et enclenchera une enquête d’envergure au sein de la gendarmerie royale.
Autre affaire très suivie sur ce même site : celle du prétendu mariage homosexuel à Ksar El Kébir; et une fois de plus le média alternatif prend une longueur d’avance sur les médias traditionnels.
Le cyberactivisme se décline également dans les groupes de soutien comme celui de «Free Raji» sur Facebook.com où quelques 3.800 inscrits ont témoigné leur solidarité avec ce bloggueur marocain. Facebook. Com, justement, dont le réseau Morocco compte plus de 80.000 personnes.
Les groupes de solidarité et de dénonciation d’abus se multiplient, faisant adhérer de plus en plus les internautes marocains, mais également les ONG. Comme ce fut le cas de l’ingénieur Mortada qui s’est inscrit sur Facebook sous le profil de SAR le Prince Moulay Rachid. L’info Mortada a explosé sur Internet avant d’être reprise par des organismes internationaux comme Amnesty, Global Voice, RSF et des organismes nationaux comme l’OMDH et l’AMDH…
Autant d’affaires qui expliquent ce dynamisme de la communauté Internet au Maroc, laquelle est estimée à 7 millions d’Internautes.
«Internet n’est plus un espace d’information, il est vite devenu un nouvel espace de mobilisation et de plaidoiries. C’est un baromètre de la réactivité des gens par rapport aux affaires d’atteinte aux Droits de l’Homme et par rapport au marasme de l’action politique et associative normale», poursuit Rachid Jankari.
En effet, un site comme Youtube est vite assimilé à un Diwan Al Madalim en ligne. Dès qu’un Marocain se sent lésé dans ses droits, il fait appel à Internet à coup de photos, vidéos, son ou textos ! Aidé en cela par l’anonymat que peut assurer cet outil à son utilisateur et, surtout, par le caractère viral d’Internet où l’info circule très rapidement.
«On sous-estime le potentiel d’engagement sur Internet, mais le dynamisme des internautes démontre qu’il y a un vif intérêt pour la chose publique, comme en témoignent les commentaires sur les groupes à connotation politique, ceux qui défendent l’intégrité territoriale», souligne Rachid Jankari qui soutient qu’il serait inopportun de comparer la mobilisation cybernétique à celle traditionnelle : «c’est un faux débat !».
Autre facteur important qui a droit de cité parmi les vecteurs de développement du cyberactivisme : la libéralisation de l’outil Internet accentuée par la présence de trois opérateurs de télécommunication. Ainsi, les censures de sites ne sont plus que sporadiques ! Internet est plus libre au Maroc qu’ailleurs dans le monde arabe.
Le revers de la médaille est que cet outil peut ouvrir la voie aux excès recensés ici par Rachid Jankari : il peut y avoir atteinte à la vie privée, il y a ceux qui abusent des profils des gens, le risque de pédophilie; de tourisme sexuel et même de terrorisme … «C’est normal dans chaque outil il existe des dérapages, mais à mon sens, le Maroc a fait le choix des nouvelles technologies comme levier de croissance, donc, il doit préserver cet espace de liberté pour encourager l’investissement», conclut Rachid Jankari.
Entre temps, les groupes alternatifs, les associations virtuelles de lutte contre la maltraitance des enfants et autres, trouvent en l’Internet un formidable espace d’échange et de mobilisation pour des causes nobles !


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