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Entretien : «Les pays arabes doivent multiplier leurs efforts pour ne pas connaître la récession»
Publié dans Finances news le 04 - 12 - 2008

* Les pays arabes ont tenu récemment au Caire leur Conseil d’Administration. Au menu, les effets de la crise financière internationale, les opportunités d’affaires et d’investissement…
* J. Kerdoudi, président de l’IMRI, livre son point de vue.
Finances News Hebdo : Les pays arabes ont tenu le 15 novembre dernier au Caire leur Conseil d’Administration où il a été décidé de tenir la 13ème session à Marrakech en 2009 ; quel est, d’après-vous et d’une manière concrète l’intérêt de telles rencontres pour ces pays ?
Jawad Kerdoudi : Il y a toujours intérêt à ce que les hommes d’affaires se rencontrent. Il s’agit d’abord d’échanger leur points de vue sur la conjoncture internationale, et sur les expériences de chacun d’entre eux. Ceci est d’autant plus important que le monde connaît une grave crise financière qui peut entraîner également une crise économique.
F.N.H. : Est-ce que ces pays vont subir les effets de la crise financière internationale de façon identique ?
J. K. : Les pays arabes vont certainement subir les effets de la crise financière actuelle. En premier lieu, les pays arabes producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Pays du Golfe, Irak, Algérie, Libye) du fait que le prix du baril de pétrole représente le tiers de ce qu’il était avant la crise. Les budgets de ces pays sont alimentés en grande partie par les ressources financières provenant du pétrole, ce qui va entraîner dans ces pays une baisse des investissements et de l’activité en général. Quant aux pays arabes non producteurs de pétrole tels que le Maroc, ils vont au contraire bénéficier de cette baisse des tarifs. Mais ces pays non producteurs de pétrole vont également souffrir dans leur activité économique : baisse des investissements directs étrangers, baisse des exportations, réduction du tourisme et des transferts de leurs ressortissants résidants à l’étranger.
F.N.H. : A votre avis, comment les pays arabes, y compris le Maroc, pourront contrecarrer les effets de la crise financière internationale sur leurs économies respectives?
J. K. : Pour contrecarrer la crise, il faut augmenter la compétitivité de l’économie nationale afin de pouvoir se placer sur le marché mondial. Pour ce qui est des investissements, il faut être le plus attractif possible. Pour augmenter ou, au moins, stabiliser les exportations, il faut offrir des biens et des services dans le rapport qualité/prix le plus favorable. Enfin, pour le tourisme, il faut réduire les prix et accroître la promotion dans les pays émetteurs. De toutes les façons, l’année 2009 sera très difficile et il faut que les pays arabes multiplient leurs efforts pour ne pas connaître la récession.
F.N.H. : Quelles sont aujourd’hui les potentialités d’affaires et d’investissement dont disposent ces pays dans un contexte de crise ?
J. K. : Il est certain que la crise freine les potentialités d’affaires et d’investissement dans tous les pays. Pour les investissements, les pays arabes, surtout ceux d’Afrique du Nord, peuvent faire valoir les coûts salariaux plus modérés, et donc attirer la délocalisation d’entreprises européennes. Sur le plan financier, ils peuvent attirer des capitaux à la recherche de places financières plus stables. Enfin, sur le plan du tourisme, ils peuvent faire jouer la proximité des pays émetteurs.
F.N.H. : Quelles sont les actions communes que les pays arabes sont appelés à déployer en vue de mettre en valeur les potentialités dont ils regorgent ?
J. K. : Devant cette crise financière très grave, les pays arabes doivent resserrer leurs rangs pour défendre leurs intérêts. Dans la dernière réunion du G20 à Washington, les pays arabes étaient représentés par l’Arabie Saoudite. Il serait utile qu’un pays arabe non producteur de pétrole puisse également participer aux réunions internationales. Les pays arabes riches doivent profiter de cette situation pour accroître leur influence dans les institutions internationales, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Ils doivent également obtenir des pays demandeurs, comme les Etats-Unis, des gains politiques pour une position plus favorable aux pays arabes dans le conflit du Moyen-Orient.
F.N.H. : Quelle appréciation peut-on faire sur les échanges commerciaux interarabes ?
J. K. : Les échanges internationaux sont faibles à part les échanges de pétrole et de gaz. Et même ces échanges sont parfois très modestes pour des raisons politiques. C’est le cas entre le Maroc et l’Algérie, où les échanges sont quasiment nuls du fait de la fermeture de la frontière entre les deux pays. Pour que les échanges interarabes s’accroissent, il faut que les économies des pays arabes se renforcent dans d’autres secteurs que le pétrole et le gaz. Pour échanger, il faut encore avoir quelque chose à échanger.


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