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Entretien : «Le projet de loi sur la perte d’emploi bientôt débattu»
Publié dans Finances news le 12 - 02 - 2009

* La question de l’inadéquation est toujours existante. Des efforts sont certes consentis tels la mise en place des licences professionnelles au sein de l’Université… mais des efforts supplémentaires restent encore nécessaires.
* Le projet de loi sur la perte d’emploi a reçu l’aval de l’ensemble des partenaires socio-économiques lors du dernier round du dialogue social. Maintenant, il est inscrit à l’ordre du jour du Conseil d’Administration de la CNSS, qui compte en débattre le 17 de ce mois.
* Point de vue de Jamal Aghmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
- Finances News Hebdo : Le Conseil de gouvernement a adopté jeudi dernier un plan de relance pour venir en aide aux entreprises qui éprouvent aujourd’hui des signes d’essoufflement. Quelle place occupe le problème de l’emploi, sachant que des licenciements massifs ont eu lieu récemment ?
- Jamal Aghmani : Assurément, il y avait des réunions avec les associations des secteurs qui connaissent aujourd’hui des difficultés, à savoir l’Amith et l’Amica pour d’éventuelles concertations sur les mesures à prendre pour contrecarrer les effets de la crise. Il faut bien préciser que la crise n’existe pas au sein des entreprises, mais provient surtout de l’extérieur. Dans les mesures d’urgence, ou le plan de relance pour le secteur du textile-habillement par exemple, l’effort de l’Etat va cibler les sociétés exportatrices qui respectent un certain nombre de critères.
Il faut que l’entreprise soit citoyenne, paie ses cotisations sociales et, donc, qu’elle soit en situation régulière avec la CNSS, de même qu’avec le Fisc et cela, en concertation avec les professionnels. L’Etat prendra en charge les cotisations patronales (20% de la masse salariale) à condition que ces entreprises maintiennent leurs effectifs. De même qu’il y a le fonds de garantie de l’Etat, qui s’est élevé à 65% pour les textiliens, et un plan d’accompagnement pour prospecter d’autres marchés.
Si vous dites qu’il y a eu des licenciements dans le secteur du textile-habillement, je ne pense pas que ce soit dans les entreprises orientées vers l’export. D’après les données dont nous disposons au ministère de l’Emploi, on n’a pas enregistré de licenciements massifs, sachant que ces entreprises veulent garder leurs salariés parce que toute crise est, je pense et je le souhaite, passagère. Et le plan mis en place par l’Etat, c’est l’accompagnement de six mois.
- F. N. H. : Mais qu’en est-il pour les entreprises qui ont mis la clé sous le paillasson et dont les ouvriers se sont retrouvés du jour au lendemain sans fonds de chômage ?
- J. A. : En fait, il ne s’agit pas d’un fonds de chômage. Il y avait un ancien projet de loi de perte d’emploi. Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle avait repris ce projet, et maintenant, on a une nouvelle vision de la mise en place de ce fonds qui consiste à indemniser l’ouvrier ou l’ouvrière pendant six mois et la CNSS garde ses allocations familiales ainsi que l’AMO. Il bénéficie également de l’accompagnement de l’ANAPEC pour une insertion dans le marché du travail. Ce projet-là a reçu l’aval de l’ensemble des partenaires socio-économiques lors du dernier round du dialogue social. Maintenant, il est inscrit à l’ordre du jour du Conseil d’Administration de la CNSS et on compte en débattre le 17 de ce mois.
- F. N. H. : En dehors du plan de relance, quelles ont été les dispositions fiscales les plus pertinentes prises en faveur de l’emploi dans la Loi de Finances 2009 ?
- J. A. : Je dirai, la décision de faire ouvrir le programme Moukawalati. Dans la Loi de Finances, je citerai le soutien des mesures pour l’emploi, tel que le fonds de la promotion de l’emploi dont on dispose pour les différentes initiatives en la matière. Je dirais même le budget de l’ANAPEC a augmenté afin de répondre à la commande gouvernementale qui vise l’insertion de 230.000 jeunes à l’horizon 2012, et ce dans les nouveaux contrats qui seront signés incessamment entre l’Etat et l’ANAPEC, que ce soit pour le programme Taahil Moukawalati ou Idmaj.
- F. N. H. : Le taux de chômage au Maroc donne lieu à une véritable polémique. D’aucuns estiment que son mode de calcul est biaisé et donc ne reflète nullement la réalité. Que répondez-vous à cela, monsieur le ministre ?
- J. A. : Lors des derniers chiffres de l’emploi publiés par le HCP, le taux de chômage s’est maintenu à 9,6% pour l’année 2008, sachant qu’au cours du deuxième trimestre de l’année passée, nous étions à 9,1%. Alors, si on prétend qu’il s’agit d’un taux biaisé, il ne faut surtout pas oublier qu’il s’agit de la même source qui avait, à un certain moment, fourni un taux de 14%, voire plus. Pour le mode de calcul, je vous signale qu’il s’agit d’un mode qui est approuvé par le Bureau International du Travail. Il s’agit aussi d’un calcul qui est appliqué par tous les pays du monde et pas uniquement par le nôtre. Aussi, les résultats du HCP sont-ils utilisés par tout le monde.
- F. N. H. : L’inadéquation formation-emploi se pose toujours avec acuité. Quelles sont les mesures à prendre pour équilibrer cette équation ?
- J. A. : Certaines filières continuent à faire sortir des jeunes difficilement insérables dans le marché de l’emploi. Par contre, dans certaines filières, nous affichons un énorme besoin de postes d’emploi. C’est pour cela qu’on a mis le plan d’urgence de la formation professionnelle ayant pour leitmotiv d’améliorer le rendement de l’appareil de formation professionnelle, afin de répondre aux besoins des secteurs émergents aujourd’hui dans notre pays. Dans les différentes composantes du programme Emergence, nous avons besoin de mettre en place un institut dédié aux métiers de l’aéronautique, de l’automobile, de l’agroalimentaire, des NTIC…ou à d’autres secteurs qui, aujourd’hui, ont besoin de profils adaptés.
Actuellement, nous avons mis en place un système de financement de formation auprès des entreprises. Donc, les entreprises qui ont besoin d’embaucher peuvent désormais bénéficier, jusqu’en 2015, d’un fonds de l’Etat de 2,5 mds de DH. C’est pour vous dire que malgré tous les efforts qui ont été consentis afin d’améliorer la qualité du système de formation tant professionnel qu’académique, l’inadéquation reste encore à l’ordre du jour.
Je peux aussi dire qu’il faut une ouverture de l’Université marocaine au monde du travail.
Il y a des efforts qui sont consentis aujourd’hui, tels que la mise en place des licences professionnelles au sein de l’Université… C’est un début certes, mais je dirai qu’il faudrait encore plus d’efforts.
- F. N. H. : Quelles sont les perspectives de votre département pour 2009 ?
- J. A. : L’année 2009 sera difficile, mais c’est aussi une année d’opportunités pour le pays. Certains secteurs d’activités vont ressentir plus de difficultés que d’autres. Je pense qu’avec les pluies que nous avons eues, et ce malgré les inondations, le taux de chômage en milieu rural connaîtrait une amélioration et compenserait ce que nous pouvons perdre en milieu urbain.
Je dirais que ça sera une opportunité pour le Maroc si on maintenait tous les projets qui sont inscrits dans la Loi de Finances et tous les projets structurants.
Je cite, à cet effet, le plan Azur, les plates-formes industrielles, Tanger-Med, les zones off-shore…


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