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Textile-Habillement : L’offre fait cruellement défaut
Publié dans Finances news le 19 - 02 - 2009

* Pour les textiliens, le problème d’aujourd’hui est lié au carnet des commandes.
* Les banques sont appelées à accompagner les entreprises de textile dans leur mutation de la sous-traitance vers les produits finis.
* La reprise viendra des pays émergents parce que c’est là où se trouvent les rentes de demain.
Dans un contexte de crise, le soutien des activités vouées à l’export devient une nécessité impérieuse. Le débat de cette thématique a été initié récemment par le club Entreprendre. Toutefois, et en dépit de l’importance d’un tel débat, le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, n’a pas pu assister à cette table-ronde pour des raisons liées à son agenda. Aussi, Saâd Benabdellah fraîchement nommé à la tête du CMPE, n’a pu être présent et s’est fait remplacer par le chef de department Recherches et Etudes de Marchés, Mohammed Chahoub.
La présidente de la SMAEX, Nezha Lahrichi, a tenu à rappeler que le débat d’aujourd’hui ne doit plus porter sur les causes de l’éclatement de la crise, mais surtout sur sa durée et son ampleur. Il est désormais indispensable de trouver les bonnes réponses aux bonnes questions.
A cette interrogation, deux thèses s’affrontent. La première considère que tout le mode de consommation sera remis en cause. Aussi, la sortie de crise sera-t-elle être plus longue et nécessitera au moins quatre ans. La seconde thèse est celle, optimiste, qui considère qu’il s’agit d’une simple crise cyclique qui se répète tous les dix ans. Pour les tenants de cette thèse, la sortie de crise interviendrait au plus tard au début de l’année 2010.
Mais cela n’empêche pas N. Lahrichi d’exhorter à plus de vigilance sur les aboutissants de cette crise qui commence d’ores et déjà à produire des effets négatifs sur le contexte national. «C’est la première fois que l’on assiste à des récessions aussi synchronisées aux Etats-Unis, en Europe et au Japon et donc on ne sait pas si les politiques de relance vont donner les fruits escomptés», annonce la présidente de la SMAEX. Elle estime pour autant que la crise qui sévit aujourd’hui est celle de la consommation, véritable moteur de développement.
Selon elle, on assiste aujourd’hui à une baisse de la consommation à cause d’un faible pouvoir d’achat, comme c’est le cas du secteur textile-habillement. Par ailleurs, on assiste à une baisse de la consommation des produits dont l’achat est conditionné par le crédit tel que l’immobilier ou l’automobile. La crise est donc la résultante d’une demande dopée par les crédits. Et pour contrecarrer les effets de la crise, un plan de relance devrait se décliner en mesures d’urgence à même de soutenir la consommation à court terme (cotisations sociales, impôts sur le revenu…) et celles à long terme pour un meilleur soutien de l’économie.
Haro sur le soutien bancaire !
Le Maroc est déjà dans cette configuration de relance. Le budget 2008 affiche un excédent. La machine de développement de son infrastructure est lancée depuis plusieurs années et plusieurs projets d’envergure sont en phase finale de réalisation. La Loi de Finances 2009 comporte des mesures liées au soutien du pouvoir d’achat.
Autre atout avancé par N. Lahrichi : le maintien de la notation accordée au Maroc par le premier assureur mondial des exportations qu’est la Coface et ce dans un contexte de crise. Le Maroc a pu ainsi maintenir sa place dans un contexte où bon nombre de pays avaient constaté une nette dégradation. N. Lahrichi reconnaît que les effets de la crise internationale commencent à toucher sérieusement les principaux secteurs exportateurs, mais elle signale toutefois que jusqu’à présent, la SMAEX n’a pas constaté d’impayés à part la faillite d’un fournisseur en Grande-Bretagne.
Ce ton optimiste ne semble pas être partagé par KarimTazi, patron de Folly Fashion qui estime que c’est le secteur du textile-habillement qui en paie le plus les frais.
«Plus ouvert sur la concurrence internationale, il a toujours été un secteur à risque. Bien plus, avec la crise, il y aura un repli sur les zones de proximité comme l’Espagne», admet le patron de Folly Fashion et propriétaire de l’enseigne Marwa. Bien au contraire. «En 2008, la baisse des exportations du textile avait atteint 10%, due essentiellement à la baisse de la consommation des principaux clients, notamment l’Espagne et la France». Ce qui, selon Tazi, pourrait correspondre à 10% des pertes d’emplois. Il nie par contre les chiffres relatifs à la perte d’emplois annoncée par les médias, mais il reconnaît que la situation risque de s’aggraver davantage si rien n’est fait. «La crise pourrait être amplifiée par la concurrence d’autres pays qui veulent consolider leurs positions tels que l’Asie du Sud qui va bénéficier de la suppression des quotas. K. Tazi n’a cessé de rappeler à qui veut l’entendre que le problème que vit aujourd’hui le secteur du textile-habillement est surtout un problème de carnet des commandes. Le secteur est appelé à passer de la phase de la sous-traitance à la confection des produits finis.
Pour y parvenir, les banques doivent apporter plus de soutien et accompagner les entreprises dans cette mutation. Aussi, la Loi de Finances 2009 prévoit-elle un fonds de 500 MDH destiné à l’export, dont 250 MDH seront débloqués à partir de 2009 et les 250 MDH restants à partir de 2010.
La Smaex, à son tour, a mis en place des mesures d’accompagnement pour limiter les dégâts de la crise. On cite à cet effet, les assurances crédit public pour financer le risque politique et les foires promotionnelles pour couvrir l’échec des prospections qui sont proposées aux entreprises exportatrices (les frais de prospection sont passés de 50 à 80%). La récession qui sévit dans les principaux pays fait que beaucoup de clients européens, entre autres, en difficulté, demandent des délais de paiement de plus en plus longs.
L’unanimité est de mise sur le fait que la reprise viendra des pays émergents. Et c’est là où se trouvent les rentes de demain.


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