Faire de la BCM le champion national de la banque et de la finance est un défi majeur de l'État-major de la banque. Aujourd'hui, toutes les actions menées par cette dernière s'inscrivent d'ores et déjà dans la même optique. Le premier semestre de l'année 2003 s'est soldé par des résultats performants, selon les responsables de la BCM. Ces performances se traduisent par une bonne tenue du PNB, et ce en dépit de la poursuite de la politique de provisionnement de la BCM amorcée en 2002. En procédant à une restructuration de son portefeuille clientèle, la BCM a amélioré de 1,34 point de sa structure à la faveur des ressources non rémunérées. Les ressources clientèle ont connu une progression de 5,61% ( à 42,6 milliards de dirhams) et les emplois clientèle ont augmenté de 5,64% ( à 27,202 milliards de dirhams). Ces évolutions ont permis à la Banque Commerciale du Maroc d'afficher 16,9% de parts de marché dans les ressources clientèle et 17,53% dans les emplois clientèle. Le produit net bancaire s'est établi à 1,235 milliard de DH à fin juin 2003, augmentant de 1,5% par rapport à l'année précédente. Toujours dans l'optique de se conformer aux standards internationaux, la BCM a poursuivi sa politique de provisionnement et de classement des créances en souffrance. Elle a ainsi revu l'ensemble de ses engagements en procédant à un classement de ses dossiers. Le PDG de la banque considère qu'il s'agit d'une approche moderne des risques qui se base sur la prudence et l'anticipation. La banque a pu ainsi améliorer son taux de couverture des créances en souffrance par les provisions de 3,3 points. Le résultat du premier semestre 2003 s'est chiffré à 206,7 millions de DH contre 399,8 millions à la même période de l'année dernière. Ce bilan semestriel globalement positif est le fruit des choix stratégiques de la banque. A cet effet, affirme M. Khalid Oudghiri, Président-Directeur Général de la BCM, une nouvelle organisation dans ce sens est intervenue et a permis une redistribution des fonctions selon un certain nombre de principes, une séparation des activités commerciales et d'évaluation des risques, un recentrage sur le client et un renforcement du contrôle et du suivi du risque. Par ailleurs, s'empresse d'ajouter le PDG de la BCM, la Banque de Financement et d'Investissement a connu un dynamisme fort prononcé au cours de l'année 2003, et ce grâce à la prise en charge de grands projets de financement tels que Amendis, Altadis et le soutien des secteurs du textile et de l'hôtellerie par la promotion des formules de financement telles que Fortex et Rénovotel. Au niveau de la banque de détail, une véritable offensive commerciale dans les crédits aux particuliers a été menée à travers la mise en place du crédit Miftah qui a connu un réel succès et a entraîné une augmentation de 50% des encours de la banque. La banque a procédé au rachat de 50% d'Attijari Immobilier détenus par CARAMADRID. Attijari Immobiler devient ainsi filiale à 100% de la BCM. Sur ce plan, la BCM a soutenu l'action de l'État en faveur des enseignants pour l'acquisition de logements, en signant une convention avec la Fondation Mohammed VI. En outre, le premier semestre 2003 s'est caractérisé par une confiance renouvelée des actionnaires qui s'est traduite par une opération de transformation du dividende de l'exercice 2002 en actions. La banque prévoit un nettoyage des comptes d'ici la fin de l'année 2003. Les perspectives s'annoncent prometteuses et s'inscrivent en parfaite harmonie avec les performances affichées au cours du premier semestre 2003, via la mise en place d'un plan stratégique 2004-2006 qui mobilise l'ensemble des compétences de la banque autour d'équipes de travail pluridisciplinaires. Ces axes permettent de doter la BCM de ressources humaines animées par une culture de performance, d'un marketing et d'une force de vente puissants, de canaux de distribution efficaces. M. Khalid Oudghiri est confiant en l'avenir et estime qu'il existe d'énormes niches à exploiter en terme de croissance des revenus. La banque a aussi procédé à une réduction de ses frais généraux par l'externalisation de certaines de ses activités ( parc automobile...). Il dévoile aussi à l'assistance que la BCM a procédé au rachat de SOMACOVAM de l'ONA au juste prix. Cette opération s'inscrit dans l'optique de devenir le champion national de la banque et de la finance. Lors du débat, le président a souligné qu'actuellement beaucoup de rumeurs alimentent la recomposition du système bancaire. Sur ce plan, la BCM continuera à faire cavalier seul tant qu'une réelle opportunité ne se présente pas. Il est par contre un peu sceptique quant à ces prises de contrôle des banques nationales par des institutions étrangères. A cet égard, il lance un appel aux pouvoirs publics pour influer sur le devenir du système bancaire.