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Entretien : «Le nombre de pays qui reconnaissent la pseudo «RASD» est passé de 79 à 30 actuellement»
Publié dans Finances news le 29 - 07 - 2009

* Sur le plan économique, deux avancées importantes sont à mettre à l’actif du Souverain : le statut avancé et l’accord de libre-échange avec les USA.
* Notre diplomatie est appelée à se mobiliser davantage afin que notre pays ne soit pas marginalisé dans les grandes manifestations à caractère économique.
* Point de vue de Jawad Kerdoudi, président de l’IMRI
- Finances News Hebdo : La politique étrangère du Royaume est essentiellement axée sur deux grands volets : la question du Sahara et le développement économique du pays via la politique d’ouverture. En tant que président de l’Institut Marocain des Relations Internationales, comment appréciez-vous l’évolution de ces deux axes au cours de cette dernière décennie ?
- Jawad Kerdoudi : Je tiens tout d’abord à souligner que je réponds à vos questions à titre personnel. En effet, les deux questions que vous soulevez, la question du Sahara et le développement économique, sont les axes fondamentaux de la politique étrangère de notre pays. La question du Sahara est primordiale, car nos provinces sahariennes représentent le tiers de notre territoire national. Outre nos droits légitimes sur ce territoire, sur le plan géopolitique l’instauration d’un Etat indépendant sous influence algérienne, est inacceptable pour le Maroc. Cela nous couperait de notre arrière-pays qui est l’Afrique sub-saharienne de l’Ouest. De plus, le Maroc a dépensé des milliards de dirhams depuis 1975 pour le développement économique et social de ces provinces. Durant ces dix dernières années, des avancées remarquables ont eu lieu sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. C’est ainsi que le Souverain a effectué plusieurs voyages en Afrique subsaharienne et en Amérique Latine. Il en a résulté que le nombre de pays qui reconnaissent la pseudo «RASD» est passé de 79 à 30 actuellement. Mais, le vrai trait de génie du Souverain a été le plan d’Autonomie de la région du Sahara présenté par le Maroc à l’ONU en avril 2007. Ce plan qui accorde à la région du Sahara une large autonomie sous souveraineté marocaine a été jugé «crédible et sérieux» par l’ONU. C’est ainsi que le 21 avril 2008, Peter Van Walsum, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, a déclaré : «L’indépendance du Sahara occidental n’est pas un objectif réaliste». Ce plan est appuyé par la majorité des pays européens et par les Etats-Unis, et place le Maroc dans une position favorable pour les futures négociations avec le Polisario sous l’égide de l’ONU.
Quant au volet économique, le Maroc a réalisé durant ces dix dernières années deux avancées également remarquables. Il s’agit du «Statut avancé» conclu entre l’Union européenne et le Royaume en octobre 2008, et qui couronne, entre notre pays et l’Europe, un large partenariat qui a débuté par l’Accord commercial de 1969, suivi de l’Accord de coopération de 1976 et l’Accord d’association de 2000. La seconde avancée est la signature du Traité de libre-échange avec les Etats-Unis, mis en vigueur le 1er janvier 2006, qui ouvre pour notre pays de larges perspectives aux échanges et investissements avec la première puissance économique du monde. A noter que le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord à avoir obtenu le «Statut avancé» de l’Union européenne et un Accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
- F. N. H. : Quels sont les points de convergence et de divergence dans les approches de Feu Hassan II et de Mohammed VI sur la politique étrangère du Maroc ?
- J. K. : Sur le fond, SM Mohammed VI poursuit les mêmes objectifs que son défunt père: la défense des intérêts supérieurs de la nation marocaine. Sur la forme, le style diffère. Il apparaît tout d’abord que le Roi Mohammed VI accorde plus de priorité aux problèmes intérieurs du pays, par rapport à l’extérieur. La politique étrangère de Mohammed VI est plus pragmatique, plus vigoureuse (rappel d’ambassadeurs marocains en cas de crise grave), avec un franc-parler (concernant par exemple le dernier Sommet Arabe de Doha) qui était inusité par le passé.
- F. N. H. : Le conflit au Moyen-Orient s’inscrit dans la durée. Est-ce qu’on peut affirmer que c’est l’une des raisons expliquant la lassitude du Maroc, auparavant acteur actif dans ce dossier ?
- J. K. : Il est certain que Feu Hassan II a joué un rôle primordial dans le conflit au Moyen-Orient, en s’impliquant personnellement et en organisant plusieurs Sommets arabes au Maroc. Les données ont changé actuellement : l’Autorité palestinienne et Israël négocient directement. Le conflit arabo-israélien est si lourd que même les grandes puissances (Etats-Unis, Europe, Russie) n’arrivent pas à le résoudre. D’où effectivement un retrait relatif du Maroc vis-à-vis de ce conflit.
- F. N. H. : A l’occasion de grands sommets internationaux tels le G8 ou le G20, certains pays du Maghreb sont présents, et ce contrairement au Maroc ? Qu’en pensez-vous ?
- J. K. : En effet, j’ai noté que pour les Sommets du G8 et du G20 certains pays étaient invités et pas le Maroc. C’est ainsi que le G8 qui s’est réuni du 8 au 10 juillet 2009 à l’Aquila (Italie) a invité, entre autres, l’Algérie, l’Egypte, la Libye, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Ces Sommets sont très importants car ils prennent des décisions à caractère mondial, et il serait utile que notre pays puisse y être représenté. Il est indispensable que notre diplomatie se mobilise pour que notre pays ne soit pas marginalisé dans ces grandes manifestations internationales à caractère économique.


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