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Entretien : «Le manque d’émission des BDT long terme pose un problème d’allocation des actifs»
Publié dans Finances news le 23 - 10 - 2009

* L’année 2009 s’avère être un exercice délicat pour les OPCVM actions.
* Les parts d’OPCVM obligataires et monétaires sont devenues des placements refuges pour les investisseurs en marge de la mauvaise performance du marché actions.
* Mehdi Najme, gérant de portefeuille obligataire et monétaire au sein de Marogest, nous livre ses impressions quant aux faits marquants de l’exercice 2009 des OPCVM.
- Finances News Hebdo : Le marché actions passe par une période assez délicate. Comment impacte-t-il l’activité des OPCVM, en général, et celle de Marogest en particulier ? Notamment au niveau des indicateurs d’activité et de la stratégie de placement ?
- Mehdi Najme : Il est vrai que nous sommes en train de vivre une certaine morosité du marché actions depuis le début de l’année 2009. Les deux indices de la Bourse affichent, au
16 octobre 2009, des performances de l’ordre de 0,06% pour le MASI et de -1,55% pour le MADEX. Quant aux volumes traités sur le marché, on a constaté une baisse de 50% par rapport à 2008. Cette situation a amené les institutionnels du marché, et en l’occurrence les gérants de fonds, tout au long de ces neuf mois de 2009, à adopter des ajustements au niveau de leur politique de placement.
En effet, ces ajustements reposent sur une stratégie qui vise à contenir les risques par le placement dans des valeurs refuges qui procurent un rendement supérieur à la moyenne du marché et qui ne s’influencent pas trop par les différentes périodes de correction du marché. Aussi, ces ajustements ont-ils visé le repli aux seuils minima d’investissement autorisés par la réglementation. Pour Marogest, nous avons adopté ces ajustements au niveau des stratégies de placement des OPCVM que nous gérons. Nos deux FCP actions (Maroc actions et Maroc investissement) ont réalisé respectivement des performances depuis le début de l’année de 6,77% et 6,85%.
- F. N. H. : L’actif net géré par les OPCVM a connu cette année une progression considérable. Comment peut-on expliquer cet engouement pour ce mode de placement ?
- M. N. : Effectivement, l’actif net géré par les OPCVM a connu une progression considérable de l’ordre de 17% à fin septembre 2009. Toutefois, cette progression est à relativiser. L’actif net géré (ANG) de la place a connu cette année l’intégration des actifs OPCVM d’une nouvelle société de gestion, filiale d’une compagnie d’assurance, de l’ordre de 11,2 milliards de DH. Si on ne tient pas compte de cette donne, l’ANG ne progressera que de 10%. Il est à signaler la performance remarquable de la catégorie monétaire qui a crû de 25% à 51 milliards de dirhams. Cette performance s’explique surtout par le rôle de produit refuge que représente cette catégorie pour les clients devant le manque de visibilité quant à l’évolution du marché boursier et quant à la crainte d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt.
- F. N. H. : En juin dernier, le CDVM avait adopté deux nouvelles circulaires relatives aux frais de gestion et aux commissions des OPCVM. Que peuvent-elles apporter de nouveau et quel en est l’impact sur le chiffre d’affaires des OPCVM?
- M. N. : Les deux nouvelles circulaires sont, en fait, une refonte des deux anciennes circulaires relatives aux frais de gestion et aux commissions devant être acquittées par les OPCVM au profit du CDVM. L’intérêt de la refonte est surtout dans l’intégration des dernières dispositions légales et réglementaires, et l’apport de précisions tenant compte de l’entrée en vigueur du règlement général du CDVM.
Concernant la circulaire 06-09, relative aux commissions CDVM, la nouveauté concerne la révision à la baisse du taux de la commission CDVM qui passe de 0,03% HT à 0,025% HT, soit une baisse de 16%, sachant que le taux maximal est de 0,05%. Cette baisse du taux impacte favorablement le chiffre d’affaires des sociétés de gestion.
La circulaire 05-09 relative aux frais de gestion est venue remplacer la circulaire 06-04. Cette dernière a connu un changement au niveau de la base de calcul des frais de gestion qui seront désormais appliqués à la partie des actifs de l’OPCVM investie en OPCVM non gérés par la société de gestion elle-même.
- F. N. H. : Quel commentaire pouvez-vous nous faire sur l’évolution des taux obligataires et monétaires durant l’exercice 2009 ?
- M. N. : Le marché monétaire a continué de souffrir de la situation de resserrement de la liquidité des banques dû à une baisse de la création monétaire, et à un abaissement des avoirs extérieurs nets.
Pour remédier à cette situation inconfortable du cash, la Banque centrale a décidé à trois reprises de baisser le taux de la réserve obligatoire des banques, le faisant passer de 15 à 8%. Ces abaissements du taux de la réserve obligatoire ont permis d’injecter entre 23 et 25 milliards de dirhams dans le circuit bancaire. Aussi, la Banque centrale a-t-elle continué de jouer son rôle de régulateur monétaire en apportant un soutien permanent à la situation de la liquidité via les avances à 7 jours. Le montant moyen desdites avances a atteint un record de 25 milliards de dirhams.
Concernant le marché obligataire, il a connu globalement deux périodes d’évolution des taux d’intérêt. La première concerne les quatre premiers mois et la deuxième le début du mois de mai. En effet, la première période a été caractérisée par une tendance baissière généralisée des taux. Cette baisse est expliquée principalement par :
- un abaissement à fin mars 2009 du taux directeur de 25 points de base à 3,25% ;
- une forte demande sur les Bons du Trésor de la part des intervenants (OPCVM, caisse de retraite et assurances).
A partir du mois de mai une stabilité, voire une légère tendance haussière des taux d’intérêt, a été constatée sur les marchés secondaire et primaire des Bons du Trésor. Cette nouvelle situation est justifiée surtout par la sortie des premiers chiffres défavorables des réalisations des finances publiques et de la balance des paiements et aussi par le refus des autorités monétaires de concéder à court terme une nouvelle baisse du taux directeur.
- F. N. H. : Le Trésor s’abstient depuis un bon moment d’émettre des BDT sur le long terme. Cela a-t-il un impact sur votre activité, notamment en ce qui concerne les placements obligataires à long terme ?
- M. N. : L’abstention du Trésor d’émettre des maturités longues depuis 2007 s’explique principalement par le fait que le taux de cette maturité est actuellement à un niveau, sur le marché secondaire, largement supérieur à celui du marché primaire. Le Trésor, s’il devait émettre cette maturité (long terme), va impacter à la hausse le taux variable des crédits immobiliers qui sont indexés justement sur les taux des BDT du marché primaire.
En réalité, le manque d’émission des BDT long terme pose un problème d’allocation des actifs pour les gérants de fonds de retraite, d’assurance Vie et d’OPCVM long terme, lesquels ont une obligation de performance à long terme. On notera aussi les émissions de la dette privée « long terme » qui ont connu un fort engouement de la part des institutionnels en l’absence de titres souverains long terme.
- F. N. H. : Quelles sont vos attentes par rapport à la Loi de Finances 2010, notamment en ce qui concerne la TPCVM ?
- M. N. : La Loi de Finances 2010 pourrait effectivement jouer un rôle de levier qui permettra de relancer le marché financier marocain, surtout le marché boursier. Nous nous attendions à ce que certaines mesures soient inscrites dans le PLF 2010, notamment :
- la reconduction de la clause d’exonération de l’IS pour les nouvelles introductions;
- une opération de privatisation via une introduction en Bourse;
- le Plan Epargne en Actions (PEA).


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