* Un comité présidé par le ministre de la Modernisation des Secteurs Publics est en charge de lélaboration des politiques à suivre pour une meilleure parité homme/femme. * Les outils institutionnels seront modernisés de sorte à permettre aux femmes daccéder aux différents postes de décision au sein des administrations publiques. * La nouvelle stratégie vise également la révision des clauses du Décret N° 2.75.832 datant du 30 décembre 1975 concernant les hauts postes dans les différents ministères. Du nouveau du côté du ministère de la Modernisation des Secteurs Publics. À loccasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme, le ministre Mohamed Saâd Alami a dévoilé le programme stratégique à moyen terme qui vise à institutionnaliser le principe dégalité entre homme et femme dans le secteur de la fonction publique. Sur la base de ce programme, le ministère de tutelle a formulé un programme sectoriel sur lequel deux comités ont veillé. Le premier comité présidé par le ministre, est en charge de lélaboration des politiques à suivre, tandis que le deuxième comité est en charge de leur exécution. Une cellule permanente a été créée, pour sa part, afin dassurer le suivi et lévaluation de toutes les actions qui seront menées dans le cadre de cette nouvelle stratégie. Cette dernière vise lintégration du principe de légalité entre sexes dans les réformes en relation avec la gestion des ressources humaines à travers des mécanismes préventifs et rectificatifs. De même que les outils institutionnels seront modernisés de sorte à permettre aux femmes daccéder aux différents postes de décision au sein des administrations publiques. Lune des principales actions qui seront menées au sein des secteurs publics dans loptique dune meilleure parité femme/homme, est le lancement dune étude qui va identifier les besoins aussi bien des hommes que des femmes travaillant au sein des administrations publiques pour une meilleure conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle des fonctionnaires. La nouvelle stratégie vise également la révision des clauses du Décret N° 2.75.832 datant du 30 décembre 1975 concernant les hauts postes dans les différents ministères, et ce afin dannoncer louverture des candidatures à la base de la transparence et de la compétence dans le choix des candidats. Linstauration de la transparence et de la compétence sera à même de permettre aux femmes daccéder aux hauts postes de responsabilité qui, jusquà ce jour, étaient la chasse gardée des hommes. Lune des propositions qui va prendre effet très prochainement est la généralisation de la mise en place de cellules spécialement dédiées à soutenir légalité et léquité dans lensemble des secteurs publics et de créer un réseau entre les différentes ministères pour synchroniser les efforts. Lobjectif, à moyen terme, est datteindre une parité entre les femmes et les hommes au niveau des comités de recrutement et daffectation pour une meilleure parité en aval au sein des administrations publiques. La femme «sous-représentée» dans la fonction publique Voici quelques exemples de ministères pour comprendre la sous-représentativités des femmes dans la fonction publique et leur accès limité aux postes de responsabilité. Leffectif global du personnel de la fonction publique sest élevé en 2008 à 471.756 fonctionnaires et agents, dont 150.078 sont des femmes, soit une part de 31,81%. En 2001/2002, le taux de participation des femmes fonctionnaires aux postes de responsabilité était de lordre de 10%. Les femmes responsables sont plus représentées au niveau du poste de chef de service et assimilé avec un pourcentage de 12,69%. Ce pourcentage nest que de lordre de 7,08% pour le poste de directeur et assimilé. Si lon prend lexemple du ministère de la Modernisation des Secteurs Publics et au titre de lannée 2009, leffectif global du ministère sélève à 333 fonctionnaires et agents y compris le personnel de lENA. Le taux de représentativité féminine est de 43,24 %, soit 144 femmes fonctionnaires, (contre 43,28% en 2007). Par grade et catégorie professionnelle, la proportion des femmes est importante au sein dinformatistes principaux (83%), dagents dexécution (83%), de techniciens du 3ème grade (78%) et de secrétaires (73%). Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération nest pas mieux loti. A fin juin 2009, le MAEC emploie 2.715 personnes dont près de 30% de femmes. Les services extérieurs qui représentent plus de 42% de leffectif global du ministère connaissent une prédominance des hommes avec une part dépassant 74%. Au niveau de lAdministration Centrale, la proportion des femmes est de 36%. Les femmes occupent également 21% de postes de responsabilité au niveau central et 6% au niveau des postes extérieurs. À titre dillustration, le département compte 9 ambassadeurs femmes sur un total de 86, trois consuls généraux sur un effectif de 48, 2 directrices parmi les 14 postes, 7 chefs de division sur 39 et 21 chefs de service sur un total de 87. Pour sa part, le ministère de l'Economie et des Finances compte un effectif qui s'élève en 2009 à 16.433 cadres et agents dont 5.208 femmes, soit 32% de l'effectif global. Les cadres supérieurs représentent 42% de leffectif total du ministère, dont 28% sont des femmes. Ce dernier taux est amené à augmenter progressivement puisque 44% des recrutements opérés entre 2000 et 2007 ont concerné des femmes. L'effectif général employé par le ministère de la Communication a atteint 425, dont 171 femmes, ce qui correspond à 40,2% de leffectif total. Le nombre de femmes ayant des postes de responsabilité sélève à 14, contre 33 hommes.