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Entretien : «Beaucoup d'efforts pour solder les dossiers de remboursements des CSF»
Publié dans Finances news le 09 - 09 - 2010

* L'OFPPT semble être prêt pour réussir les objectifs tracés pour cette rentrée 2010-2011.
* De l'avis de Larbi Bencheikh, DG de l'Office, l'adoption d'un nouvelle gouvernance permettra de traduire la volonté de l'OFPPT de se focaliser sur ses missions en tant qu'opérateur en matière de formation initiale et continue.
- Finances News Hebdo : Comment l'OFPPT a préparé la rentrée en termes de capacité d'accueil des stagiaires et des infrastructures qui seront opérationnelles durant la rentrée 2010-2011?
- Larbi Bencheikh : Pour cette rentrée qui constitue la 1ème phase de notre plan de développement à l'horizon 2016, 250.000 stagiaires seront admis en formation, soit une augmentation de près de 14% de plus par rapport à 2009/2010.
Ce développement de l'offre de formation est particulièrement significatif dans des secteurs stratégiques de notre économie.
Ainsi, le secteur des TIC connaît une hausse des effectifs de près de 34%, passant de 18.000 à près de 24.250 stagiaires. L'autre secteur prioritaire, l'offshoring qui verra ses effectifs en hausse de +7% avec 9.530 stagiaires accueillis.
Concernant le tourisme, l'offre de formation poursuit son rythme de progression conformément aux engagements de l'OFPPT dans le cadre du Contrat RH 2008-2012, avec plus de 22.000 stagiaires, contre 20.600 en 2009-2010, et ce grâce à la mise en place d'un dispositif de formation réparti sur tout le territoire national.
L'effort d'accroissement des effectifs est maintenu dans le secteur du BTP où l'offre de formation a été plus que doublée depuis 2008. En 2010/2011, plus de 47.000 jeunes seront en formation, soit une hausse de +14%, en conformité avec les résultats de l'étude des besoins menée en partenariat avec la FNBTP et les départements ministériels concernés. Le secteur BTP représente ainsi, en 2010-2011, 19% de notre offre de formation.
Pour le volet infrastructures, les stagiaires seront accueillis par un réseau qui a été porté à 310 établissements (contre 297 cette année).
- F.N.H. : Est-ce que vous avez procédé à un redéploiement de votre réseau de formation ?
- L.B. : Notre dispositif de formation sera renforcé par le démarrage de nouveaux établissements qui répondent à la triple exigence sur laquelle l'OFPPT base son offre de formation.
D'abord la dimension sectorielle, en accompagnement des secteurs porteurs, à travers la mise en place de l'ISTA BTP Errahma/Casablanca, inauguré par SM le Roi en août 2010, du Complexe de formation aux techniques agricoles Bouknadel, tous les deux initiés en partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, de l'Institut spécialisé du BTP Errachidia et de l'Institut de formation dans les métiers des TIC, l'offshoring et l'audiovisuel de Fès.
Ensuite, une formation professionnelle de «proximité», et ce afin d'assurer un équilibre en terme d'offres de formation entre les différentes régions et accompagner l'émergence des nouveaux pôles urbains.
La dimension sociale en faveur des populations à besoins spécifiques n'est pas en reste en 2010/2011, avec le démarrage des Centres mixtes de formation professionnelle d'Agadir dont l'inauguration par Sa Majesté le Roi a eu lieu le 7 septembre 2010, et de Fès, fruits du partenariat entre l'OFPPT et la Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Je voudrais, par ailleurs, réitérer que l'offre de formation répond en termes de profils aux besoins générés par les programmes structurants de l'économie tels que le PNEI, le Plan Maroc Vert, la Stratégie Logistique, Maroc Numeric 2013,… De nouvelles filières sont ainsi lancées dans ces secteurs de pointe : logistique, aéronautique, équipement automobile, TIC,…
- F.N.H. : Etes-vous satisfait du taux d'insertion des lauréats de l'OFPPT? Et quelles sont les filières les plus prisées par le marché de l'emploi et celles qui éprouvent des difficultés à s'affirmer ?
- L.B. : Il est vrai que la formation professionnelle connaît ces dernières années un engouement sans précédent, compte tenu des larges possibilités d'employabilité et d'insertion professionnelles qu'elle offre. La preuve en est le nombre de candidats à la formation qui a progressé de plus de 130% depuis 2002/2003, passant de 170.000 demandes à près de 400.000, soit près de 4 demandes en moyenne pour une place offerte.
Il faut savoir aussi que pour garantir l'employabilité de nos lauréats, nous veillons d'abord à mettre en place des offres de formation qui répondent aux besoins en qualifications exprimés par les professionnels et les opérateurs économiques, sur la base des différentes études sectorielles menées par l'OFPPT, les départements ministériels ou les préconisations de programmes nationaux. C'est cette pro-activité qui renforce l'employabilité de nos lauréats.
La dernière enquête menée a démontré une nette amélioration du taux d'insertion qui varie actuellement entre 75 et 100%. Les secteurs qui affichent les taux les plus élevés sont : le transport (100%), l'audiovisuel&cinéma (91%), le tertiaire (75%), le BTP (100% pour certaines filières), le tourisme …
Il est vrai que certains secteurs éprouvent quelques difficultés et enregistrent des performances insatisfaisantes tels que le secteur du cuir ou textile/confection. Mais, nous œuvrons avec nos partenaires de la FEDIC et de l'AMITH pour améliorer l'attractivité de ces formations et renforcer les taux d'insertion des lauréats.
- F.N.H. : Qu'en est-il du processus d'apurement des Contrats Spéciaux de Formation ? Est-ce que la réactivité des entreprises suit l'évolution positive de ce dossier qui a demandé beaucoup d'efforts de la part de l'OFPPT ?
- L.B. : Le processus d'apurement des dossiers en souffrance est toujours en cours. Beaucoup a été fait. L'OFPPT, en concertation avec les instances de gestion des CSF, a concédé beaucoup d'efforts pour solder les dossiers de remboursements. Ainsi, les Restes à Payer pour les entreprises privées, pour les années 2008 et antérieures, ont été ramenés de 245 MDH à 150 MDH, soit une baisse de 40%.
Malgré les efforts consentis et les acquis enregistrés, la gouvernance du système des CSF a montré ses limites. L'OFPPT, critiqué de toutes parts et de manière injuste, a demandé et obtenu de son Conseil d'Administration, dès janvier 2008, de se décharger de la gestion des fonds de la formation continue pour se concentrer sur sa mission de base d'opérateur de formation.
Il est revenu à la charge, début 2009, après concertation, bien entendu, avec ses partenaires, avec une proposition concrète visant à confier les CSF aux GIAC (qui gèrent déjà les fonds alloués à la sensibilisation, aux études stratégiques et aux ingénieries). Le tripartisme demeure, bien entendu, maintenu à travers le Comité de Gestion de l'OFPPT qui continuera à décider des fonds à allouer et valider les plans d'action et les bilans des GIAC.
La proposition de l'OFPPT a été bien accueillie par ses instances de gestion et les partenaires sociaux et économiques l'ont complétée, enrichie et finalisée : un GIAC fédérateur sera ainsi créé pour hériter des attributions des unités de gestion des CSF et pour coordonner les travaux des GIAC sectoriels.
Actuellement, une commission tripartite est à pied d'œuvre pour opérationnaliser cette réforme à partir de janvier 2011, «délai de rigueur» recommandé par le Conseil d'Administration. L'adoption de cette nouvelle gouvernance permettra de traduire la volonté de l'OFPPT de se focaliser sur ses missions en tant qu'opérateur en matière de formation initiale et continue.
- F.N.H. : En matière de formation des formateurs, est-ce que les objectifs fixés au départ demeurent toujours réalisables pour permettre à l'OFPPT de donner une formation de qualité, qui suit les évolutions incessantes constatées dans le monde de la formation professionnelle?
w L.B. : La qualité de la formation est une exigence stratégique pour l'OFPPT. Elle est mise en œuvre aussi bien au niveau des cursus, des formateurs que des espaces de formation et des stagiaires.
Concernant le corps formateur, qui constitue le cœur du système et principal levier de la qualité, il bénéficie de l'administration régulière et systématique des bilans de compétences, de perfectionnements et de formation continue ainsi que d'un processus de certification de haut niveau, pour demeurer au contact des dernières évolutions technologiques. Ainsi, les bilans de compétences sont administrés annuellement et servent de base aux plans de perfectionnement individualisés et à la spécialisation des formateurs, chacun dans son domaine de compétences.
Ces actions sont menées par les 9 Centres de Développement des Compétences (CDC), dont les missions sont d'assurer l'ingénierie de formation et la veille technologique et pédagogique. 9 CDC sont opérationnels dans les secteurs du BTP, hôtellerie/tourisme,
tertiaire/TIC/offshoring, automobile, textile/habillement, froid/génie thermique, génie mécanique, génie électrique et générique.
De plus, l'OFPPT a mis en place un processus de certification de ses formateurs par des organismes de renommée tels que CISCO, CNAM, Microsoft, Veritas, Shneider… 700 formateurs en ont profité dans différents domaines, tels que les nouvelles technologies d'information et de communication, l'offshoring, l'électromécanique, le froid et le génie thermique.
Il faut également savoir que l'OFPPT est très sélectif dans le recrutement des formateurs, et ce en fonction des compétences maîtrisées.
A titre indicatif, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, en termes de développement de l'offre de formation et la concrétisation de plans de développement à l'horizon 2016, nous avons initié une stratégie de recrutement ambitieuse. L'OFPPT a ainsi procédé cette année à l'intégration de 270 ingénieurs lauréats des hautes écoles marocaines et étrangères et compte recruter 350 autres dans l'objectif de doter l'Institution de cadres et de formateurs de haut niveau.


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