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Entretien : «Il faut que l’Etat fasse la chasse à toutes les dépenses de prestige»
Publié dans Finances news le 16 - 09 - 2010

* Le déficit budgétaire n’est pas une fatalité, pourvu qu’il génère de la croissance.
* Au cas où les pouvoirs publics adopteraient des mesures d’austérité, cela aurait un impact négatif sur la croissance.
* J. Kerdoudi, président de l’Institut Marocain des Relations Internationales, livre son point de vue.
- Finances News Hebdo : Le Centre Marocain de Conjoncture appelle à la tenue des Assises sur la croissance. Quelle serait, d’après-vous, l’utilité d’un tel événement ? Et est-ce le moment opportun pour lancer le débat sur cette question ?
- Jawad Kerdoudi : Je pense qu’il serait intéressant de tenir des Assises sur la croissance, car c’est un sujet important pour l’économie marocaine. L’utilité d’un tel événement serait le partage des idées pour sortir de la pensée unique. En effet, le moment est important, car après la grave crise qui a frappé l’économie mondiale en 2008 et 2009, il serait pertinent de faire le point de l’économie marocaine et des mesures à prendre pour accélérer la croissance dans notre pays.
- F.N.H. : Le Centre préconise un budget 2011 de croissance et non de crise. Partagez-vous cet avis ?
- J. K. : Il vaut toujours mieux avoir un budget de croissance, encore faut-il avoir les moyens de le financer.
- F.N.H. : Les mesures d’urgence se sont traduites par une détérioration des déficits budgétaires et une pression sur la dette. Quelle est la politique budgétaire qui sera plus adaptée à l’année 2011, tout en tenant compte de la soutenabilité du déficit budgétaire ?
- J. K. : Le déficit budgétaire ne doit pas être un dogme ni une fin en soi. Je ne suis pas contre un déficit qui favorise la croissance et peut résorber le chômage. L’endettement total du Maroc par rapport au PIB est inférieur à la norme de 60%, ce qui laisse à notre pays une marge d’emprunt appréciable tant sur le marché intérieur qu’à l’étranger.
- F.N.H. : Et quel serait l’impact de l’adoption d’une politique d’austérité au Maroc ?
- J. K. : L’impact d’une politique d’austérité va diminuer l’activité économique et augmenter le chômage. Il est nécessaire que l’Etat continue à investir substantiellement pour soutenir le secteur privé.
- F.N.H. : N’est-il pas opportun d’avoir une politique pérenne et structurelle de gestion des dépenses publiques, au lieu de mesures extrêmes de circonstance ?
- J. K. : Dans les dépenses publiques, il faut différencier entre les dépenses de fonctionnement qui sont peu productives, et les dépenses d’investissements qui créent de l’activité et de l’emploi. Il faut absolument que l’Etat diminue son train de vie en faisant la chasse à toutes les dépenses de prestige.
- F.N.H. : Comparativement aux autres organismes (DEPF, BAM, HCP…), le CMC table sur un taux de croissance inférieur de l’ordre de 2,8% pour l’année 2010. Peut-on savoir à quoi est due cette divergence de taux entre les différentes institutions ?
- J. K. : Il est vrai que chaque institution a ses propres critères pour calculer la croissance. Il serait utile d’harmoniser tous les critères pour parvenir à un taux admis par tout le monde.
- F.N.H. : Lors de l’élaboration de la Loi de Finances, on entend toujours parler des requêtes devenues classiques, à savoir la baisse des impôts phares (IS, TVA, IGR) et des indicateurs traditionnels comme la maîtrise de la dépense ou de la masse salariale. Ne pensez-vous pas qu’il est temps de réfléchir à d’autres mesures plus innovantes ?
- J. K. : L’établissement d’une Loi de Finances n’est pas chose facile. Il faut trouver un équilibre entre plusieurs impératifs. Le premier est que les recettes équilibrent les dépenses, sinon c’est la catastrophe. Imaginez, par exemple, que l’Etat ne puisse pas payer ses fonctionnaires. Il faut ensuite faire une différence entre les dépenses de fonctionnement, qui sont peu productives, et les dépenses d’investissements qui stimulent l’économie. Il faut enfin que la pression fiscale ne soit pas lourde pour ne pas freiner l’activité économique. C’est donc une tâche difficile à laquelle il faut associer toutes les forces vives de la nation, et notamment la société civile.
- F.N.H. : Vu la situation contraignante qui sévit sur le plan international, est-ce que l’on peut qualifier 2011 d’année de sortie de crise ?
- J. K. : Il est prévu une croissance très molle en Europe pour 2010, de l’ordre de 1,7%. Je ne pense pas que 2011 puisse être qualifiée d’année de sortie de crise. Je pense plutôt à 2012, car il faut du temps pour résorber les conséquences très graves de la crise économique mondiale 2008-2009.
- F.N.H. : Economiquement parlant, le Maroc retient-t-il les leçons du passé ?
- J. K. : Le Maroc a tiré son épingle du jeu beaucoup mieux que d’autres pays, suite à la crise économique mondiale 2008-2009, aidé, il faut le dire, par de bonnes campagnes agricoles. A mon avis, le grand problème de l’économie marocaine est sa faible productivité, qui se traduit par une stagnation de nos exportations et même des pertes de parts de marché. Il faut concentrer tous nos efforts pour améliorer la productivité de notre économie.


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