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Entretien avec Jawad Kerdoudi, Président de l’IMRI : «Le déficit commercial est le point noir de notre économie»
Publié dans Finances news le 26 - 09 - 2008

* Le FMI, dans son dernier rapport, stipule que l’économie du Maroc est plus diversifiée, ses finances publiques plus solides et le secteur financier sain, plaçant le pays en position favorable pour poursuivre ses progrès en dépit d’une conjoncture économique et financière mondiale défavorable.
* Avec une croissance qui devrait rester forte et une position extérieure solide, les perspectives sont encourageantes.
* La balance des risques est cependant globalement orientée à la baisse.
* L’inflation pourrait être supérieure aux projections, principalement sous l’effet de l’inflation importée.
Finances News Hebdo : Dans son dernier rapport, le FM I annonce que l’économie marocaine est suffisamment diversifiée pour relever les défis. Est-ce que vous pensez que les taux de croissance affichés au cours des dernières années permettront à l’économie marocaine de continuer à faire face aux incertitudes liées à l’international ?
Jawad Kerdoudi : Les taux de croissance de l’économie marocaine pendant la période 2000-2008 sont en dents de scie et ont varié d’un minimum de 1,9% en 2000 à 7,8% en 2006. Cette variation est due en grande partie aux aléas climatiques. En effet, le taux de croissance hors agriculture est plus constant et a varié pendant la même période de 3% en 2002 à 6,6% en 2007. L’idéal pour le Maroc serait un taux de croissance constant de 6%, qui seul peut être à même de faire face aux défis intérieurs, dont le chômage, et aux incertitudes liées à l’international. Pour cela, il faudrait une véritable réforme du secteur de l’agriculture et un accroissement notable des investissements dans le secteur industriel.
F. N. H. : Est-ce que vous pensez que le contexte actuel prête à une réduction des subventions pour une amélioration de l’investissement comme le stipule le rapport du FMI, sachant que le pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder ?
J. K. : La compensation, comme vous le savez, s’applique aux produits pétroliers et alimentaires. De 2,5% du PIB en 2007, elle va atteindre le taux de 5% du PIB en 2008, ce qui est très élevé et handicape les investissements publics. Aussi, suis-je favorable à la réduction de la subvention. D’ailleurs, le gouvernement s’est fixé un objectif de 3% du PIB en 2009, et travaille à une révision de la compensation pour la réduire et la cibler davantage. Certes, la subvention permet d’augmenter le pouvoir d’achat du consommateur et de maîtriser l’inflation, mais elle a également un effet pervers, dans la mesure où elle s’éloigne de la vérité des prix, et n’encourage pas la baisse de la consommation. Des études ont montré que l’augmentation des prix des produits pétroliers en Europe en a fait baisser la consommation.
F. N. H. : Jusqu’à présent, les turbulences des marchés mondiaux de crédit n’ont pas eu d’impact direct sur le Maroc. A votre avis, jusqu’à quand durera cette situation ?
J. K. : Le marché marocain des capitaux n’est pas intégré au marché mondial des capitaux, notamment par la réglementation des changes, qui interdit les investissements en capital à l’étranger, arguant que les perturbations des marchés de capitaux mondiaux n’ont que peu d’effet sur notre marché. Ceci d’autant plus que les banques marocaines sont très prudentes lors de l’octroi de crédits, et ne se refinancent que très peu à l’étranger. Cela n’empêche pas les autorités monétaires de notre pays, notamment bank Al-Maghreb, d’être très vigilantes. En effet, les crédits à l’économie ont augmenté de 60% d’avril 2006 à avril 2008, avec une expansion très forte des crédits accordés au secteur immobilier. C’est dans ce cadre que la banque centrale envisage de porter le ratio des fonds propres de 8% à 22% d’ici la fin de l’année 2009.
F. N. H. : Au cours des dernières années, le déficit commercial n’a cessé de se creuser. Comment, d’après-vous, le Maroc pourrait-il remédier à cette situation ?
J. K. : Le déficit commercial est le point noir de notre économie. Les importations connaissent une expansion considérable, du fait des besoins de croissance de notre économie et de l’augmentation des prix des produits pétroliers et alimentaires. A l’inverse, nos exportations stagnent et n’arrivent à couvrir que 50% de nos importations. Certes, les recettes du tourisme et les transferts des résidents marocains à l’étranger permettaient d’équilibrer la balance des paiements jusqu’en 2006. Mais en 2007 et 2008, la balance des paiements est devenue déficitaire. Pour remédier à cette situation, il faudrait concevoir et mettre en place une véritable politique du commerce extérieur, basée sur l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine, l’élargissement des produits exportables et des marchés d’exportations, et la dynamisation de la promotion de nos produits à l’étranger.
F. N. H. : Quelle est votre propre appréciation du rapport du FMI ?
J. K. : Je pense que le rapport du FMI est à la fois sérieux et objectif. Il met en relief les éléments positifs de notre économie : économie plus diversifiée, finances publiques solides, secteur financier sain, taux de croissance encourageants. Il souligne aussi les risques : augmentation de l’inflation, nécessité de réviser le système des subventions, de réduire l’endettement, d’être vigilant sur l’expansion des crédits, notamment immobiliers, de libéraliser davantage le régime de change. Il insiste surtout sur la poursuite des réformes structurelles qui doivent concerner en priorité l’agriculture, l’énergie et l’éducation.


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