A l'occasion de la journée mondiale contre l'hépatite célébrée le 28 juillet de chaque année, l'Association de lutte contre le Sida (ALCS) dévoile dans un communiqué ses recommandations pour améliorer l'accès au traitement de "l'épidémie silencieuse" d'hépatite C au Maroc. Dans le communiqué l'ALCS, rappelle que 400 000 Marocains vivent avec le virus de l'hépatite C et que 5000 Marocains meurent chaque année des suites du virus de l'hépatite C. « L'industrie pharmaceutique marocaine produit et commercialise le traitement "Antiviraux à action directe" (AAD) et seule une minorité de Marocains a la possibilité de s'offrir le traitement » souligne la même source. Selon l'étude menée dans le cadre du projet de plaidoyer pour l'accès universel au traitement de l'hépatite C, réalisée par l'ALCS et '' Coalition Plus'', l'accès au traitement au Maroc permettra de sauver plus de 71.000 vies, prévenir 140.000 nouvelles infections d'ici 2050, prévenir la survenue de cancer chez 37.375 Marocains mais aussi prévenir la cirrhose décompensée chez 29.814 Marocains. « Cela permettra également d'épargner 20% des coûts totaux relatifs à la prise en charge médicale et soulager le budget de l'Etat et des citoyens en évitant un coût relatif à la prise en charge de l'infection et de ses complications estimées entre 44 à 52% du produit national brut » peut-on lire dans le communiqué. Ainsi l'Association de lutte contre le Sida, recommande le lancement urgent du plan stratégique national, le lancement urgent de l'appel d'offre d'achat des AAD qui connait de fréquentes annulations au sein du ministère de la Santé. L'ALCS recommande , également, la baisse du coût du diagnostic et des médicaments génériques et la prise en charge du diagnostic et du traitement par le Ramed et sa généralisation aux populations vulnérables. En plus des recommandations précédemment citées, l'ALCS souligne qu'il est important de permettre aux médecins généralistes de suivre les personnes nouvellement infectées par le virus de l'hépatite C (et ne présentant aucun signe de complication ou de comorbidité). Cela grâce à l'implication des médecins généralistes, le processus de prise en charge des personnes affectées par le VHC 1 serait accéléré.