L'ONU a exprimé sa « préoccupation » face à la fermeture d'un important terminal pétrolier près de Tobrouk (est) par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC). Dans un communiqué, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) s'est dite « préoccupée » par l'arrêt récent de la production de pétrole à Marsa el-Hariga et les indications « selon lesquelles d'autres arrêts pourraient être imminents ». Selon la même source, « la production ininterrompue de pétrole, ainsi que le maintien de l'indépendance et de l'impartialité de la NOC, demeurent une pierre angulaire essentielle à la stabilité économique, sociale et politique de la Libye ». Pour la MANUL, « il incombe à toutes les parties de veiller à ce que la NOC reste une institution indépendante, technocratique et dotée de ressources suffisantes et d'assurer une gestion transparente et équitable des ressources, comme le prévoit la feuille de route du Forum de dialogue politique libyen, afin de lutter contre la corruption ». Elle a souligné que « ceci est d'une importance capitale pour le gouvernement à qui il incombe d'améliorer la fourniture de services de base au peuple libyen ». La NOC avait décrété lundi l'état de force majeure concernant ce terminal en raison du refus de la Banque centrale de Libye de lui verser les sommes prévues depuis des mois. La suspension des exportations de pétrole depuis ce site pourrait entraîner des pertes quotidiennes de plus de 118 millions de dinars (26 millions de dollars), a-t-elle averti dans un communiqué.