Le SG de la Chambre des représentants élu président de l'Association des secrétaires généraux des parlements africains    Le Maroc et l'OACI signent un accord à Montréal pour développer leur coopération    Transport maritime: Reprise de la ligne Tanger Med-Motril    Foot/Amical : la vente des billets du match Maroc-Bahreïn lancée le 29 septembre    Décès du journaliste et écrivain Saïd Jedidi    Sahara : l'Assemblée générale de l'ONU a renforcé le soutien international au plan d'autonomie (Bourita)    CCAF : L'OCS se qualifie à l'aise pour affronter le Stade Tunisien    Botola D2 / J1 : Bejjaâd survole Tétouan sans secousse !    Yu Jinsong prend ses fonctions comme nouvelle ambassadrice de Chine au Maroc    Rabat – Quand la mémoire s'élève dans le ciel : lancement féerique de "Nostalgia by Drone" à Chellah    Dakhla : L'Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé démarre sa nouvelle année universitaire    Un séisme de magnitude 5,6 secoue le nord-ouest de la Chine    Standard & Poor's revoit à la hausse la note souveraine du Maroc    Prix national des meilleurs artisans : Agadir révèle les étoiles du métier et officialise leur statut    La Chine appelle à un monde plus juste et solidaire dans le discours de son Premier ministre à l'ONU    Après l'agression barbare à Taza... La Princesse Lalla Meryem prend en charge Imane    Tanger : la police et les douanes déjouent une tentative de contrebande de 12 000 comprimés de Rivotril    Salé : la police arrête trois individus et saisit 1 700 comprimés psychotropes et du cannabis    80e Assemblée générale de l'ONU : le Maroc affirme sa présence avec des positions claires pour la paix et le développement    M. Akhannouch s'entretient à New York avec la Secrétaire générale de l'Organisation de la coopération numérique    Les Lions de l'Atlas en action : le programme du samedi    Sofiane Boufal sans titularisation : inquiétude grandissante à l'Union    Transport maritime: Reprise de la ligne Tanger Med-Motril    CAN 2025 : Algérie, Tunisie, Sénégal... qui dominera les tribunes ?    Une organisation mauritanienne tire la sonnette d'alarme face aux « exécutions extrajudiciaires » dans les camps de Tindouf    Si Sparte remplaçait Rome    Six Moroccan para athletes set to shine at 2025 World Championships in New Delhi    Algeria's Tebboune omits Sahara in recent interview    S&P upgrades Morocco's credit rating to BBB- highlighting economic resilience and growth    SADC: Despite its ties with the Polisario, Morocco maintains dialogue with Tanzania    ( Chronique judiciaire) El Jadida – Affaire de l'enlèvement d'une septuagénaire pour 200 000 dirhams : huit ans de prison ferme pour les ravisseurs    Botola Pro D1 / J3 : Duel des promus cet après-midi    Cybersécurité : La Centrale IT lance une solution pour protéger les TPME    Le Conseiller spécial du Président Trump réaffirme le soutien des Etats-Unis à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et au Plan d'autonomie    Le Pakistan et le Maroc conviennent à New York d'approfondir leurs liens économiques et diplomatiques    France: Sébastien Lecornu annonce que son gouvernement sera nommé avant le 1er octobre    L'Humeur : Son nom est Cardinale, Claudia Cardinale    Festival: Marrakech Short Film, saison 5    CEA-ONU : Noor-Ouarzazate, un symbole d'espoir pour l'énergie en Afrique    A l'ONU, Netanyahu rejette les accusations de génocide à Gaza    Joudia Touri, neurochirurgienne marocaine en lice pour une mission spatiale avec SERA    Arrestation d'un Israélo-Américain résidant au Maroc pour espionnage présumé au profit de l'Iran    Jazz à Rabat : Un festival qui célèbre le jazz en tant que «musique de paix»    Cinéma : Paul Thomas Anderson gagne "Une bataille après l'autre"    Fès : nouvelle saison culturelle pour le Café littéraire    L'incroyable fuite en Espagne du général Abdelkader Haddad confirmée par les autorités espagnoles    Tik Tok. Les amis de Trump prennent le contrôle    Maroc : La jeunesse, cœur battant de saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Lady Berbère» : une expo en hommage aux tisseuses des tapisseries "Zindekh" de la région d'Azilal (Reportage)
Publié dans 2M le 05 - 06 - 2021

Même si, pour beaucoup, le mot est difficile à prononcer, les tapisseries "Zindekh" tiennent une place à part dans la culture de la région d'Azilal, au Moyen-Atlas. Nous sommes allés voir une importante exposition de ces tapisseries "Zindekh" à Terre des Etoiles, dans le désert d'Agafay qui accueille, depuis le 4 juin courant, des œuvres représentatives réalisées par des femmes berbères tisseuses depuis les années 90.
L'équipe de 2M.ma s'est ainsi rendue dans le désert d'Agafay, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Marrakech, une occasion de découvrir un art traditionnel dont le dynamisme ne se dément pas. Le désert d'Agafay s'est transformé en une galerie d'art en plein air et a accueilli une exposition "inédite" baptisée «Lady Berbère» qui met en avant les tapis "Zindekh" réalisés par des femmes de la région d'Azilal. De véritables oeuvres d'art qui témoignent d'une pérennisation des traditions, exposées aux côtés des peintures de l'artiste autodidacte Keya qui vit depuis plusieurs années à Marrakech.
Il s'agit d'une exposition éphémère (4 - 19 juin courant organisée à Terre des Etoiles, dans le désert d'Agafay) imaginée par Stéphanie Cassan et la collectionneuse Nathalie Heller Loufrani en collaboration avec l'Institut français de Marrakech, Le Saadi Marrakech, le Selman Marrakech, la Fondation Montresso et Terre des étoiles Agafay. Elle prend également place dans le Palace du Es Saadi Marrakech et dans les écuries inédites du Selman Marrakech.
L'exposition célèbre les femmes amazighes, véritables transmettrices de leurs traditions au fil des générations et des siècles, de leur héritage culturel et de leurs coutumes, que ce soit la langue, les tatouages, les bijoux ou l'artisanat, entre autres, la tapisserie Zindekh, qui, auparavant étant un outil du quotidien, et qui est aujourd'hui célébrée comme un art.
Le choix du lieu de l'exposition, le désert d'Agafay, s'est fait comme une évidence, relate Stéphanie Cassan. Il s'agissait de sortir des lieux d'exposition habituels et de montrer ces œuvres dans leur "habitat naturel". Le vernissage de l'exposition s'est déroulé en présence de femmes et jeunes femmes amazighes d'Azilal, rehaussé par la présence de Touda, LA lady berbère, l'égérie du concept (dont la photo est la suivante). Cette femme amazighe a l'aura captivante et au savoir-faire ancestral n'a pas hésité à partager son vécu et son expérience en la matière avec les organisateurs en premier lieu, puis avec les convives.

Les tapisseries "Zindekh" expriment dans un langage codé, à travers des dessins simples, les évènements majeurs du quotidien de ces femmes. C'est un véritable joyau traditionnel dont l'expertise est transmise entre femmes, dans un esprit de transmission, de convivialité et de partage. Tissé pour se protéger du froid, pour prier, ou pour orner les intérieurs, cet "objet" du quotidien s'est avéré bien plus spécial qu'on ne le pense. Chaque tapis est un vecteur d'expression : l'expression d'une émotion, d'une identité, d'un état d'âme à l'instant précis de sa réalisation, et de beaucoup de sensibilité.
Confectionnés, il y a longtemps, sur des sacs de farine et tissés avec de la laine pure recueillie par les soins des tisseuses elles-mêmes, les tapis "Zindekh" sont confectionnés aujourd'hui de manière plus développée et artisanale, mais ils n'en sont pas moins un art féminin au grand F.

Dans l'exposition Lady Berbère, les tapis Zindekh sont exposés aux côtés des œuvres de l'artiste Keya. On y retrouve des portraits et des lettres intrigantes, dont certains sont peints directement sur de vieux tapis chinés par l'artiste. Un caneva inhabituel et qui, pourtant, se fond à perfection avec les peintures qui viennent l'investir et s'y installer. Quant à ces lettres intrigantes, ce sont la revanche de l'artiste sur sa dyslexie. Keya a inventé un alphabet spécial à lui-même et à son fils, également né dyslexique, afin de ne plus obéir aux codes traditionnels de l'orthographe qui l'ont dépassé par moments.
Les traditions et l'art Zindekh continueront à coup sûr à inspirer les passionnés d'art comme les jeunes artistes de demain. L'artiste nous confie, sourire aux lèvres : "Aujourd'hui, j'ai mon propre alphabet, et personne ne peut me dire que ce que j'ai écrit est faux ou exact".


Particularité de ces œuvres : elles invitent les sens
Le visuel intrigue et l'on se pose des questions sur la matière de la toile utilisée. Les tapis et leurs couleurs interpellent. Et si d'habitude, la simple idée de toucher une œuvre d'artiste peut donner la chair de poule, ici, il est difficile de résister au contact avec les tapis exposés.

Avec leurs couleurs et leurs tissus auxquels le temps a fini par donner une apparence délavée, certains des tapis les plus anciens apportent une touche historique à l'exposition. Ils laissaient admirer un patrimoine déjà apprécié par les collectionneurs mais méconnu du grand public.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.