Casablanca accueille un nouvel événement majeur dédié au patrimoine musical marocain : le «Moultaqa Al Walaâ», une rencontre initiée par la Moroccan Association of Music pour célébrer la richesse de la musique andalouse. Pendant deux soirées exceptionnelles, les 19 et 20 décembre 2025, le théâtre Mohamed Zefzaf vibrera au rythme des noubas, entre hommage, transmission et participation du public. La scène culturelle casablancaise s'enrichit d'un nouvel événement d'envergure avec le lancement du «Moultaqa Al Walaâ», une rencontre musicale dédiée à la richesse et à la transmission de la musique andalouse marocaine, les 19 et 20 décembre 2025, au théâtre Mohamed Zefzaf, au Maârif. Organisé par The Moroccan Association of Music (MAM), avec le soutien de la Loterie Nationale et des Eaux Minérales d'Oulmès, ce rendez-vous promet d'inscrire un nouveau jalon dans la valorisation du patrimoine musical national. Deux soirées seront proposées au public, conjuguant émotion, mémoire et partage. Une immersion au cœur de la tradition andalouse Vendredi 19 décembre, le maître Ahmed Marbouh ouvrira le bal avec une soirée participative. Accompagné de son ensemble, il offrira au public une expérience immersive où les spectateurs seront invités à chanter en chœur les plus belles pièces du répertoire andalou. Une manière sensible de faire revivre un art qui se transmet autant par l'écoute que par la voix. Samedi 20 décembre, la soirée prendra une dimension patrimoniale et émotionnelle particulière, avec un hommage vibrant à feu Mohamed El Arabi Tamsamani, grande figure de la musique andalouse. Sous la direction du maestro Mohamed Laâroussi, les spectateurs seront conviés à un voyage musical retraçant l'authenticité et la profondeur d'un héritage culturel plusieurs fois centenaire. Une mission : transmettre la mémoire musicale vivante Fondée sous le nom d'Association marocaine de la musique andalouse, devenue en 2025 la Moroccan Association of Music (MAM), l'organisation ne cesse de renouveler son engagement : faire vivre la musique comme langage universel, lien intergénérationnel et passerelle entre les civilisations. Sa présidente fondatrice, Fatima Mabchour, rappelle que «lorsque les passionnés de musique andalouse se rassemblent, des pages de notre mémoire culturelle s'écrivent et un pont se construit entre l'héritage que nous recevons et celui que nous souhaitons transmettre aux générations futures». C'est dans cette optique que la MAM multiplie les initiatives mêlant concerts, formations, ateliers, et collaborations artistiques. Son ambition est claire : rendre la culture musicale accessible, vivante et évolutive, tout en restant fidèle à ses racines. Un événement soutenu par des partenaires engagés La Loterie Nationale, partenaire principal de cette première édition, souligne sa volonté de soutenir la culture comme vecteur de cohésion et de développement. «La Loterie Nationale consacre l'intégralité de ses revenus à des actions sociales et solidaires. Elle contribue ainsi au développement du paysage économique et social marocain, notamment par son soutien à la promotion de la culture», rappelle la Société de gestion de la Loterie Nationale. Par ailleurs, dans sa nouvelle identité, la MAM place les jeunes au centre de son action. En leur donnant accès à des formations musicales, en les impliquant dans les productions artistiques et en favorisant l'échange entre maîtres et élèves, elle fait le pari d'un avenir culturel enraciné, mais résolument tourné vers l'ouverture et la créativité. Le «Moultaqa Al Walaâ», une tradition en devenir Avec cette première édition du «Moultaqa Al Walaâ», Casablanca se dote d'un événement annuel qui aspire à devenir un pilier du calendrier musical marocain. En conjuguant excellence artistique, mémoire collective et esprit de transmission, la Moroccan Association of Music offre à la musique andalouse une scène à la hauteur de son raffinement. Rendez-vous les 19 et 20 décembre, à 20 h, au théâtre Mohamed Zefzaf, pour deux soirées d'exception, entre passion, savoir et émotion. La musique andalouse, un héritage vivant et raffiné La musique andalouse marocaine, aussi appelée al-a'la, est l'une des formes les plus anciennes et les plus prestigieuses du patrimoine musical du Royaume. Héritée de la civilisation andalouse médiévale, elle a été transmise à travers les siècles par les maîtres de Fès, Tétouan, Rabat ou encore Chefchaouen, et continue aujourd'hui d'animer les soirées spirituelles, les salons savants et les grandes scènes culturelles. Riche d'un répertoire structuré en noubas, cette musique conjugue poésie, rigueur rythmique et virtuosité instrumentale. Elle se joue avec des instruments traditionnels tels que le rebab, l'oud, le qanoun ou encore la darbouka, dans un esprit de dialogue entre la voix, la mélodie et l'émotion. Classée comme patrimoine immatériel par l'UNESCO, la musique andalouse n'est pas qu'un art du passé : elle continue de vivre, d'évoluer et de se transmettre, notamment grâce aux maîtres-musiciens, aux conservatoires, aux festivals spécialisés et à des initiatives comme le «Moultaqa Al Walaâ», qui permettent à un public plus large de la redécouvrir dans toute sa richesse.