À Doha, en marge de la 11e Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption et l'Académie internationale de lutte contre la corruption ont scellé un mémorandum d'entente structurant. Cet accord consacre le renforcement de la coopération internationale entretenue par le Maroc en matière d'intégrité, de prévention et de lutte contre la corruption, autour du partage d'expertise, de la formation et du développement de programmes conjoints. En marge de la 11e Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a franchi une nouvelle étape dans l'internationalisation de son action. La signature d'un mémorandum d'entente avec l'Académie internationale de lutte contre la corruption (IACA) consacre une vision marocaine fondée sur la coopération, le partage d'expertise et la construction collective de systèmes d'intégrité durables. Une signature à forte portée institutionnelle C'est à Doha, au cœur d'un rendez-vous multilatéral majeur consacré à la lutte contre la corruption, que l'INPPLC et l'IACA ont scellé un mémorandum d'entente. L'accord a été paraphé par Mohamed Benalilou, président de l'INPPLC, et Drago Kos, doyen par intérim de l'IACA, en marge de la 11e Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, organisée dans la capitale qatarie. Cette signature s'inscrit dans une dynamique plus large de consolidation des partenariats internationaux du Maroc dans le champ de l'intégrité publique. Elle traduit la volonté d'ancrer l'action nationale dans des référentiels reconnus à l'échelle mondiale, au premier rang desquels figure la Convention des Nations Unies contre la corruption. Un cadre structurant pour une coopération durable Le mémorandum d'entente vise à établir un cadre général de coopération institutionnelle entre les deux parties. Il repose sur l'échange d'expériences, le développement de programmes conjoints et la mutualisation des expertises dans plusieurs domaines clés. La prévention de la corruption, le renforcement des capacités, la formation, la recherche scientifique et la promotion de l'intégrité constituent les axes centraux de cette collaboration. À travers cet accord, l'INPPLC et l'IACA entendent dépasser une logique d'actions ponctuelles pour inscrire leur partenariat dans la durée. L'ambition affichée est de contribuer à l'émergence de politiques publiques plus efficaces, fondées sur des approches comparées, des standards internationaux éprouvés et une lecture globale des enjeux liés à la probité et à la bonne gouvernance. La corruption, un défi systémique et sociétal Dans sa communication, l'Instance souligne que ce mémorandum découle d'une prise de conscience partagée des défis majeurs que pose la corruption. Au-delà de ses effets économiques, celle-ci fragilise la stabilité et la sécurité des sociétés, affaiblit les institutions démocratiques et porte atteinte aux valeurs éthiques ainsi qu'à l'Etat de droit. Elle constitue également un frein direct au développement durable, à la prospérité économique et sociale et à la pleine jouissance des droits de l'Homme. L'accord repose ainsi sur une conviction forte, celle que la lutte contre la corruption ne peut être pensée comme une action sectorielle ou strictement institutionnelle. Elle doit être appréhendée comme un enjeu sociétal global, impliquant l'ensemble des acteurs publics et privés, la société civile et les citoyens eux-mêmes. Des actions concrètes et opérationnelles Sur le plan opérationnel, les domaines de coopération définis couvrent un spectre large. Il s'agit, notamment, du lancement et du soutien de projets communs, de l'organisation de réunions périodiques destinées à évaluer les programmes engagés et à identifier les priorités futures, ainsi que de l'échange d'informations d'intérêt commun. Le mémorandum prévoit également une collaboration étroite en matière de renforcement des capacités et de développement institutionnel. La formation, l'éducation et la recherche scientifique occupent une place centrale, avec l'organisation de séminaires et de conférences spécialisés, ainsi que la mise à disposition d'une assistance technique adaptée aux besoins identifiés. Une reconnaissance du positionnement marocain L'INPPLC rappelle que cette signature illustre la volonté du Royaume du Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, de contribuer activement aux efforts collectifs visant à bâtir des systèmes d'intégrité plus performants. Le renforcement de la présence marocaine au sein des réseaux et institutions internationaux spécialisés s'inscrit dans cette stratégie de long terme. La portée symbolique de l'accord est d'autant plus forte que l'IACA jouit d'un statut de référence à l'échelle mondiale. Institution spécialisée dans la formation, la recherche et le renforcement des capacités, elle constitue un espace privilégié de convergence des expériences et des meilleures pratiques en matière de lutte contre la corruption. L'INPPLC, un acteur reconnu sur la scène internationale Cette signature traduit également la reconnaissance croissante du rôle joué par l'INPPLC. En tant qu'acteur constitutionnel clé, l'Instance est appelée à jouer un rôle central dans la mise en œuvre des politiques publiques relatives à l'intégrité et à la prévention de la corruption. Son positionnement comme partenaire de confiance au sein du système international de lutte contre la corruption se trouve ainsi consolidé. Le mémorandum a été signé en présence de l'ambassadeur représentant permanent du Royaume à Vienne, Azzeddine Farhane, ainsi que de plusieurs responsables de l'Instance et des membres de la délégation marocaine participant à la conférence. Autant de signaux qui confirment que, pour le Maroc, la lutte contre la corruption s'inscrit désormais dans une diplomatie institutionnelle assumée, fondée sur la coopération, la crédibilité et l'engagement collectif. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO