Grâce à des précipitations supérieures à la moyenne dans la région Casablanca-Settat, la campagne agricole 2025-2026 s'annonce sous de bons auspices. Les autorités régionales affichent un optimisme mesuré, avec des taux d'ensemencement déjà élevés pour les cultures stratégiques. Après un début de saison marqué par l'incertitude, les récentes précipitations enregistrées dans la région de Casablanca-Settat ravivent l'optimisme parmi les agriculteurs. Avec un cumul pluviométrique dépassant les 100 mm, supérieur de loin à celui de la même période l'an dernier, la campagne agricole 2025-2026 semble engagée sous de meilleurs auspices. «Ces précipitations ont un impact très positif sur les principales cultures de la région», affirme Mohamed Kharbouch, chef de la division du développement des filières agricoles à la direction régionale de l'agriculture. Il précise que les effets sont déjà visibles sur les céréales, les légumineuses, les fourrages, les arbres fruitiers ainsi que sur la betterave sucrière, culture phare de plusieurs provinces de la région. Sur les 880.000 hectares programmés pour les céréales, environ 550.000 hectares ont déjà été ensemencés, soit 62% de l'objectif. Du côté du fourrage, 70% des 92.000 hectares prévus ont été plantés, tandis que l'ensemencement des 45.000 hectares de légumineuses est en cours. Ces cultures jouent un rôle clé dans la sécurité alimentaire régionale, mais aussi dans la durabilité des systèmes agricoles. Par ailleurs, la région Casablanca-Settat, notamment les provinces d'El Jadida et Sidi Bennour, se distingue également par sa vocation maraîchère. La culture de la pomme de terre y occupe une place prépondérante. Les plantations en cours devraient bientôt entrer en phase de production, ce qui pourrait contribuer à stabiliser les prix et approvisionner les marchés. La campagne betteravière n'est pas en reste. 9.000 hectares sont ainsi programmés dans les deux provinces citées. Cette culture industrielle, fortement consommatrice d'eau, bénéficie pleinement du retour des pluies, garantissant un bon développement végétatif. Sur un autre registre, la qualité des pâturages naturels s'annonce prometteuse, un élément de soulagement pour les éleveurs, après plusieurs saisons marquées par la sécheresse. L'amélioration de la couverture végétale devrait atténuer les coûts liés à l'alimentation du bétail et renforcer la résilience du secteur de l'élevage. Si l'ensemencement global des cultures céréalières, fourragères et légumineuses dépasse déjà 45% des objectifs, une accélération des travaux est attendue dans les prochains jours, dopée par les conditions climatiques favorables et la mobilisation des agriculteurs. La direction régionale de l'Agriculture table sur une poursuite des efforts pour garantir le plein potentiel de la saison agricole. La vigilance reste cependant de mise : la régularité des pluies au cours des mois à venir jouera un rôle déterminant dans la réussite de cette campagne.