Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD / DR ‹ › Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a fermement dénoncé la déclaration d'indépendance de la Kabylie, proclamée le 14 décembre à Paris par le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). «C'est une grave erreur, un mal terrible et le début de la réalisation de conspirations coloniales visant les pays islamiques», a-t-il affirmé le samedi 20 décembre, lors d'une allocution devant les membres du secrétariat général de son parti. «Nous sommes déjà suffisamment divisés. Cette proclamation va à l'encontre de la loi islamique. Nous formons une Oumma unie, même si nous sommes fragmentés, et il n'est pas nécessaire d'exacerber davantage cette division.» Abdelilah Benkirane Benkirane a également critiqué certains médias marocains pour avoir salué l'annonce de l'indépendance de la Kabylie, soulignant que «cela va à l'encontre de la loi islamique et nuit à l'Algérie, au Maroc et à toute la région». Il a exprimé sa conviction que «l'unité de l'Algérie est dans l'intérêt du Maroc et de toute la région». La position d'Abdelilah Benkirane s'inscrit dans la continuité de la ligne politique du PJD. Son prédécesseur à la tête du parti, Saad-Eddine El Othmani, alors chef du gouvernement, avait également exprimé son opposition au soutien apporté par l'ambassadeur du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, aux revendications indépendantistes kabyles. «Cet appui ne reflète pas une position de la politique de l'Etat marocain», avait-il déclaré en août 2021. Cette position sur le respect de l'intégrité territoriale par les islamistes marocains contraste avec celle de leurs «frères» dans le reste du Maghreb. Les islamistes algériens et mauritaniens n'hésitent pas à afficher ouvertement leur solidarité avec le Polisario, tandis que les Tunisiens du parti Ennahda, même lorsqu'ils étaient au gouvernement, n'ont jamais soutenu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental au nom de la loi islamique.