Trois jours de musique, de ferveur populaire et de cohésion ont transformé la ville en vaste scène à ciel ouvert. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Forte affluence populaire durant les trois jours du festival. Portée par une programmation fédératrice et une émotion collective, cette édition anniversaire a confirmé le rôle de Timitar comme grand rendez-vous culturel Vendredi soir, l'édition 2025 du festival Timitar s'est achevée à Agadir dans une atmosphère dense et profondément collective. Trois jours de musique, de ferveur populaire et de cohésion ont transformé la ville en vaste scène à ciel ouvert. Le public, nombreux, fidèle, enthousiaste, est venu célébrer bien plus qu'un festival : un moment de partage rare, porté par l'énergie d'une ville et l'orgueil d'un pays tout juste auréolé de la victoire du Maroc en Coupe arabe, remportée la veille. Dans les rues comme sur les places, cette victoire résonnait encore. Elle s'est invitée naturellement dans les chants, les applaudissements et les sourires. Timitar a ainsi pris, dès sa dernière soirée, une dimension particulière : celle d'une fête populaire prolongée, où la musique est venue amplifier une émotion nationale déjà vive. À la place Al Amal, cœur battant du festival, l'attente était palpable. Jaylann et Nacim Haddad figuraient parmi les artistes les plus attendus de cette clôture. Dès les premières notes, la connexion avec le public a été immédiate. Voix reprises en chœur, téléphones levés, visages tournés vers la scène : la jeunesse gadirie s'est reconnue dans ces artistes qui incarnent une scène marocaine contemporaine, ouverte et confiante. Au Théâtre de Verdure, l'atmosphère était différente, plus intime mais tout aussi intense. Labess y a livré une performance généreuse, mêlant gipsy-chaâbi, rythmes africains et accents méditerranéens, séduisant un public venu chercher le voyage et l'émotion. Le moment fort de la soirée reste l'hommage rendu à Mohamed Rouicha. Porté avec sobriété et respect par Badr Ouabi, ce salut à l'un des maîtres de loutar a rappelé combien Timitar demeure fidèle à sa mission première : transmettre, honorer, relier les générations. Au-delà des scènes, cette réussite est aussi celle d'une organisation bien huilée. Une équipe rodée, une synergie locale efficace, des forces de l'ordre mobilisées avec professionnalisme, des bénévoles engagés, des partenaires institutionnels présents. Tout a contribué à un déroulement sans faille, dans un climat serein et festif. En se clôturant ainsi, Timitar confirme ce qu'il est devenu en vingt ans : un marqueur culturel fort, un espace de cohésion sociale et un rendez-vous où Agadir se raconte autrement. Par la musique, par la foule, par cette capacité rare à faire vibrer ensemble une ville entière.