La tendance est très favorable aux emprunteurs. La chute des taux de crédits habitat poursuit sa descente sur l'année en cours. En effet, les réductions du taux directeur opérées depuis deux ans, ont fait baisser le taux d'intérêt moyen appliqué au financement des acquéreurs de 5 points de base en 2014 et 20 points de base en 2015, à 5,21%. Selon les banquiers, cette baisse des taux a encouragé la demande de crédits sur le premier semestre de 2016. De nombreux établissements bancaires confirment l'engouement des clients envers ces crédits, ceux-ci le réclament désormais, étant au courant de l'actuelle baisse. A leur tour, les promoteurs immobiliers sont de plus en plus nombreux, à proposer des taux avantageux autant sur le segment de l'habitat économique que celui du logement de standing. Ce qui a engendré une croissance affichée du crédit immobilier au premier semestre 2016. Une croissance estimée à 3,1%, à près de 185 milliards de DH alors que le stock de crédits toutes catégories confondues, qui s'élève à 792 milliards de DH, ne croît que de 1% sur la même période. En effet, le crédit habitat a affiché un rythme de croissance deux fois, voire trois fois plus élevé que le marché du crédit dans son ensemble. Ce qui fait de ce dernier l'outil numéro 1 dans le développement des portefeuilles bancaires. Selon les chiffres délivrés par Bank Al Maghrib, 70% des prêts habitats accordés en 2015 étaient assortis d'un taux inférieur à 6% contre 63% à fin 2014. Toutefois, il est à souligner que l'impact de la baisse des taux reste relativement réduit, la majorité des banques réservant leurs offres les plus attractives aux acquéreurs à fort potentiel commercial. Les ménages de classe moyenne souffrent toujours d'un manque de moyens, c'est ce que confirment les résultats d'une récente enquête du ministère de l'habitat sur la demande en logements.