La convention d'exécution du programme Tadarroj, destiné à généraliser la formation par apprentissage, a été signée mardi à Casablanca par Younes Sekkouri, ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, et Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication. Ce programme traduit la volonté du gouvernement, conformément aux hautes orientations du roi Mohammed VI, de faire de la formation des jeunes un pilier du développement du capital humain et de l'intégration socio-économique. Un dispositif ancré dans la pratique et la proximité M. Sekkouri a affirmé que «la convention de partenariat signée avec le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication témoigne d'une démarche gouvernementale cohérente autour de la formation par apprentissage». Il a précisé que «le programme permettra, dès cette année, la formation de 4 000 jeunes au sein de plusieurs centres afin de favoriser leur insertion dans le marché du travail». Le ministre a expliqué que «ce dispositif repose sur une articulation équilibrée entre théorie et pratique, les bénéficiaires passant 20 % de leur temps en formation théorique et 80 % en apprentissage auprès d'entreprises partenaires». Il a ajouté que «cette approche garantit une intégration directe et durable des jeunes dans le tissu économique, au terme d'un parcours d'un à deux ans». M. Sekkouri a également précisé que «le programme, doté d'un budget de 800 millions de dirhams, a pour objet de former et d'insérer 100 000 jeunes stagiaires dans plus de 200 métiers, dont une vingtaine liés au secteur de la jeunesse». Il a insisté sur «la mobilisation conjointe de l'ensemble des acteurs publics pour relier la formation à l'emploi, avec une extension progressive du dispositif à l'ensemble des clubs féminins et centres de formation du Royaume». Une politique d'employabilité adossée aux besoins territoriaux M. Bensaïd a pour sa part déclaré que «le ministère œuvre à améliorer l'employabilité des jeunes en leur offrant des formations adaptées aux besoins réels du marché du travail». Il a rappelé que «les infrastructures du département, notamment les maisons de jeunes et les foyers féminins, sont mobilisées pour dispenser des formations certifiantes ou diplômantes, en partenariat avec plusieurs institutions publiques, dont le ministère du travail». Il a expliqué que «ces formations visent à créer un lien direct entre les jeunes et les potentialités économiques locales, à l'image de celles proposées à Casablanca, à proximité des zones industrielles». M. Bensaïd a relevé que «le taux d'employabilité est passé de 35 % en 2021 à 50 % aujourd'hui, avec l'ambition d'atteindre 70 à 80 % d'ici 2030». Il a enfin exhorté les jeunes à «faire preuve de persévérance et d'adaptation face à l'évolution rapide du marché du travail», tout en réaffirmant «la détermination du ministère à proposer une offre de formation dynamique et en adéquation avec les besoins réels du pays». La convention signée à Casablanca marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la feuille de route pour l'emploi adoptée en février 2025, laquelle articule la convergence des politiques publiques autour de la valorisation du capital humain. Elle formalise l'adhésion de 168 centres de formation et de qualification professionnelle, ainsi que des clubs féminins, au dispositif Tadarroj, avec un objectif de 21 000 apprentis par an à l'horizon 2030. L'offre de formation couvre des secteurs à forte intensité d'emploi tels que le textile et l'habillement, l'hôtellerie et la restauration, les services à la personne, l'éducation et l'accompagnement social. Le programme poursuivra dans les prochaines semaines sa tournée régionale à travers le Royaume pour unir les acteurs publics, économiques et sociaux autour d'un objectif commun : former une génération de jeunes qualifiés, responsables et porteurs d'avenir.