La chasse aux migrants subsahariens se poursuit de plus belle en Algérie. Pas moins de deux mille ressortissants originaires de divers pays d'Afrique ont été victimes d'expulsions depuis le 22 septembre 2017. Une situation délétère, s'alarme France Info. Plusieurs ONG avaient déjà tiré la sonnette d'alarme quant au durcissement de la politique migratoire d'Alger. C'est un feu nourri que vient d'essuyer l'Algérie. Décrit comme effroyablement raciste, le pays est depuis plusieurs années le théâtre d'explusions massives des Africains. Dans un article paru sous le titre,"Algérie: un racisme anti-noir africain qui fait polémique", "Franceinfo" jette la lumière sur un phénomène qui s'affiche désormais sans tabou dans le pays. "Certains Algériens le disent sans complexe: ils ne veulent plus voir des migrants noirs africains dans leur pays", écrit le média français. Ce racisme anti-noir a suscité l'inquiétude des ONG. France info note qu'Amnesty International jette l'opprobre sur le pays, dénonçant des arrestations arbitraires qui se fondent sur le profilage ethnique. Une intolérance qui fait grimper d'un cran la grogne chez une partie de l'opinion algérienne, souligne le média. Cité par la même source, Mohamed Saïb Musette, spécialiste des questions migratoires a affirmé qu'en Algérie, il y avait plus de réticence à accepter la présence des étrangers noirs. "En Algérie, les victimes de la xénophobie sont essentiellement les Noirs. Les étrangers blancs n'ont aucun problème. Pour moi, il s'agit d'une forme de racisme anti-noir. La population noire algérienne elle-même n'est-t-elle pas visible que dans le sud du pays?, s'interroge le sociologue algérien.