L'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, a condamné mardi à des peines allant de huit à douze ans de prison dix membres d'une cellule terroriste démantelée en 2015 à Terrassa, dans le nord-est de l'Espagne, et qui projetait de commettre des attentats à Barcelone. Cinq des accusés seraient d'origine marocaine. Selon des informations rapportées par les médias espagnols, ils s'activaient au sein de la même celulle aux côtés de cinq autres éléments, parmi eux quatre espagnols et un brésilien. Selon un communiqué de l'Audience nationale, trois d'entre eux ont écopé d'une peine de 12 ans de prison chacun pour appartenance "en tant que dirigeants" à une organisation terroriste, alors que les sept autres membres ont été condamnés à huit ans de prison chacun après avoir été considérés par la Cour comme "participants" à cette cellule. Ces individus radicalisés, ont suivi des programmes de formation au terrorisme violent, avant de mette sur pied dans les premiers mois de 2014 une cellule, visant de mener à n'importe quel moment, une attaque contre des institutions comme la police, des banques ou des institutions juives en Espagne. Baptisée "Fraternité islamique, Groupe pour la prédication du jihad" la cellule effectuait une campagne de captation et d'endoctrinement des jeunes, avec pour objectif de quitter l'Espagne en vue de rejoindre les zones de combat en Syrie et en Irak ou de mener des attaques en Occident. Cette organisation avait projeté notamment de commettre des attentats à Barcelone contre le Parlement catalan, un commissariat de police, un centre commercial ou encore un hôtel, de même qu'elle avait pour projet d'enlever et de décapiter un "infidèle", de filmer le crime et de diffuser la vidéo sur Internet, selon l'Audience nationale.