Moncef est âgé de 24 ans et est maroco-italien. Djihadiste des rangs de Daech, il est pour l'heure prisonnier des Kurdes. Le jeune homme a quitté Bergame (Italie) en 2015 pour rejoindre la Syrie. Aujourd'hui, il dit vouloir coopérer avec les autorités italiennes en échange d'un possible retour et ce malgré l'accusation pour terrorisme international dont il fait l'objet. Gianpaolo Di Pietto, son avocat, l'a représenté et défendu lors d'un procès en première instance. Au terme de cette audience, le djihadiste a été condamné par contumace à huit ans de réclusion. Ainsi, son procès en appel vient de s'ouvrir à Milan. Sauf qu'une requête de Me Di Pietto a convaincu les juges de reporter les séances jusqu'en mars 2020. Un laps de temps qui permettrait au djihadiste d'avoir une possibilité de retour pour comparaître, comme le requiert la loi italienne dans les procès devant les juridictions de second degré. « Au printemps 2017, lors du procès en première instance, le jeune homme qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, avait fait savoir qu'il souhaitait rentrer en Europe car, comme sa tante l'avait signalé devant le tribunal lors de son témoignage, ‘il ne pouvait plus supporter de voir des corps déchiquetés et des têtes coupées' », exlique le média local L'eco di Bergamo. La même source met en avant que les éléments de preuve recueillis indiquent que plus jeune, le djihadiste a sombré dans la consommation d'alcool et de drogues à outrance. Quelques années après, il s'est vu endoctriner avant de faire la même chose auprès des jeunes. Il est emprisonné dans cette affaire en 2013. Une fois libéré, il a commencé à côtoyer « assidûment » la mosquée de Milan, où il a pu convaincre un ami de le suivre « vers la route d'Allah ». « Le 17 janvier 2015, les deux hommes ont quitté Bergame pour Istanbul et ont ensuite atteint le bastion de Raqqa en bus », conclut le journal.