Saad Lamjarred n'est pas le « bienvenu » en Arabie Saoudite. Sur les réseaux sociaux, le chanteur marocain, qui a partagé une publication de Turki Al Shikh, président de l'autorité de divertissement du pays, a annoncé qu'il se produira à Riyad, le 18 décembre prochain, dans le cadre du « Moussem » saoudien. Une nouvelle qui ne plait pas du tout aux Saoudiens, qui se sont mobilisés en masse sur les réseaux sociaux pour dénoncer la présence d'un artiste décrit comme « violeur ». Le Marocain marque son grand retour sur scène en décembre prochain. Et c'est dans la capitale saoudienne qu'il a décidé de faire son come-back aux côtés de la chanteuse libanaise, Myriam Fares, sur la scène du théâtre Mohammed Abdou de Riyad. Cependant, l'artiste âgé de 34 ans devrait s'attendre à un accueil « glacial », et ça commence déjà sur les réseaux sociaux. View this post on Instagram So happy to be back on stage ?#الله_ينصر_سيدنا #saadlamjarred1 #love_my_fans_forever_and_ever #love_my_parents_forever_and_ever #bismillah A post shared by saadlamjarred (@saadlamjarred1) on Dec 2, 2019 at 10:43am PST « On ne veut pas de Saad Lamjarred à Riyad », tel est le hashtag lancé par les internautes saoudiens, pour contester la présence de l'interprète de « Ghaltana », accusé de viol à de nombreuse reprises. « Les violeurs ne sont pas les bienvenus chez nous », ont écrit de nombreux internautes. #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض لو سمحتوا له يجي بتصيرون مضحكة للعالم هو انتم ما عندكم إعلام ولا تدرون وش صاير مع هالفنان ام انتم ميسوجينيين وأنظمتكم ومجتمعكم متسامح مع الاغتصاب لهالدرجة؟ pic.twitter.com/mhXRcJceJt — Shafa 31 ♀ ∇ (@Shafax6) December 2, 2019 #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض Rapists are not welcome Rapists are not welcome Rapists are not welcome Rapists are not welcome — ' (@iAhad1_1) December 2, 2019 Rapist are not welcome in our country #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض — لا الا (@read_hi1) December 2, 2019 #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض Shame Shame Shame Shame@Turki_alalshikh — unsi (@pale__af) December 2, 2019 #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض المغتصب المجرم ذا محد تجرأ يسوي له حفلة بعد سواد وجهه الا احنا بنحتفل فيه يعني! متى تبطلون تدعون المتردية والنطيحة؟! ولا مستخدمين الحفلات رضاوة اللي نفسه في قرشين يجي يغني عندنا لورا بريول تحكي عن ما فعله سعد المجرد بها pic.twitter.com/CYXbzFORqo — ??♀️ (@Al_ka30) December 2, 2019 #نرفض_سعد_لمجرد_في_الرياض متحمسة للحفلة مين بتحضر يابنات ?؟ pic.twitter.com/Jnd4Jg89uL — أفنان (@FnoAsh) December 2, 2019 Pour rappel, Lamjarred avait été arrêté une deuxième fois en août 2018 pour le viol présumé sur une jeune femme française dans un hôtel de Saint-Tropez, dans le sud-est de la France, alors qu'il faisait déjà face à des accusations de viol et violences aggravées par une jeune Française du nom de Laura Prioul dans une affaire qui remontait à 2016. À la suite de l'incident de Saint-Tropez, Lamjarred a payé une caution de 150.000 euros pour être libéré. Une liberté de courte durée, puisque le 18 septembre, l'artiste est retourné en prison à la suite de la décision de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence après que le bureau du procureur de Draguignan ait fait appel de la libération de l'interprète de « Lmaalem », mais a réussi à s'en sortir. Il y'a plusieurs mois de cela, le fils de Bachir Abdou a été mis à mal dans un reportage sur TF1, où sa première « victime », Laura Prioul, raconte sa nuit « cauchemardesque » avec le chanteur. S'en suivent quatre autres témoignages de femmes de nationalité française, marocaine et algérienne, qui affirment elles aussi avoir subi des violences de la part de l'interprète de « Casablanca ». Dans l'affaire Prioul qui remonte à 2016, les faits ont été requalifiés par la juge, qui estime que le viol n'est pas « absolument caractérisé ».