Le Secrétariat général du PJD se déclare « préoccupé » et « inquiet », suite à l'interdiction de deux de ses activités partisanes par les autorités locales de Rabat et de Casablanca ce week-end. L'instance décisionnelle, présidée par Saâd-Eddine El Othmani, s'est réunie de façon « extraordinaire » hier soir, notamment pour délibérer un avis sur ces deux incidents, rares pour un parti censé diriger le gouvernement. S'exprimant sur la chaîne YouTube du parti, le vice-secrétaire général, Souleïmane El Amrani, a déclaré que la réunion d'hier s'est tenue « à titre extraordinaire ». On apprend qu'elle a été consacrée à l'adoption des projets de programmes annuels du parti pour 2020, et qui seront soumis au vote lors de la prochaine session ordinaire du Conseil national du PJD, en plus de la révision des Statuts du parti. Revenant au vif du sujet, le numéro deux du parti souligne que cette rencontre est « une occasion de clarifier nos positions sur deux points : d'abord pour nous féliciter du dynamisme des instances du parti au niveau national, et de la coopération positive des autorités locales dans le cadre de leurs autorisations en respectant les règles juridiques en vigueur ». Le dirigeant a ensuite annoncé que « le Secrétariat général a exprimé sa préoccupation et inquiétude vis-à-vis de certains cas qui restent tout de même limités isolés », faisant référence aux interdictions de tenir deux événements distincts à Rabat et à Casablanca, fin de semaine dernière. Suleiman Al-Amrani, Secrétaire général adjoint du Parti de la justice et du développement, a indiqué dans une déclaration sur le site Web PJDiste, que le Secrétariat général, lors de sa réunion tenue hier soir, a discuté de la question de la restriction de certaines activités du parti, et a considéré lors de sa discussion que cette restriction et la prévention de ses propos, elle touche à l'essence du rôle des partis politiques dans la définition des citoyens. « Cela ne peut être considéré comme une règle générale, mais certains agents d'autorités locales dans certaines villes ne respectent pas les dispositions de la loi », estime El Amrani en parlant d'« accrochage sur certaines activités du parti où nos instances ont respecté toutes les procédures légales ». Insistant sur le peu de cas où le parti a vu ses activités non autorisées, le dirigeant islamiste déclare tout de même que « cela touche aux rôles des partis politiques dans leur mission constitutionnelle d'encadrer les citoyens ». Sur le plan interne, Souleimane El Amrani indique que le Secrétariat général a également évoqué l'affaire El Mourabet, du nom d'un élu de la région parisienne d'origine marocaine, membre de la Commission des relations internationales du PJD. « J'ai effectivement appelé Omar El Mourabet en lui demandant de démissionner du parti, car sa publication comporte une insulte personnelle à notre sœur Nezha El Ouafi, et peu nous importe son contenu qui rentre dans le cadre d'un avis personnel sur une page personnelle ». Le dirigeant de la maison juge « inacceptable » les propos tenus par El Mourabet à l'encontre de la nouvelle ministre PJD chargée des MRE.