« Il ne peut y avoir de développement du sport sans politique », estime le membre du bureau politique du RNI et ancien président du Raja, invité de l'émission Web de Hespress « Niqach fi siassa » (débat en politique), en diffusion ce dimanche soir, « il ne peut y avoir de sport avancé sans politique ». Mais il pense en même temps que « l'ingérence d'un parti politique dans un club sportif est une ligne rouge ». Mohamed Boudrika exprime son « rejet » de l'exploitation politique des clubs sportifs, considérant dans l'interview qu'il a eue dans les locaux de Hespress, que son RNI « n'a aucune intention et n'en jamais eu auparavant d'adopter une équipe sportive », et soulignant que le problème est « l'exploitation du sport dans les aspects politiques et l'orientation de l'opinion sportive vers des positions politiques spécifiques ». Boudrika se dit ainsi « surpris » par l'exploitation d'un acteur politique (il cite la secrétaire générale du PSU Nabila Mounib), qui a selon lui « voulu faire passer des discours politiques sur des événements sportifs », considérant que « son message s'inscrivait en dehors du sports comme lorsqu'elle parle de la rente et la corruption, avec un discours nihiliste qui pourrait pousser les jeunes à d'autres réactions aux conséquences mal calculées » Sur la déclaration de la faction des Winners encourageant l'équipe du Wydad Casablanca contre le RNI, Boudrika déclare que « le travail des factions sportives devrait se limiter à encourager les équipes sportives uniquement », que « le retrait de ces factions de leur domaine d'intérêt sportif à l'homme politique n'est dans l'intérêt de personne au Maroc ». « Je connais ces factions en raison de mes contacts quotidiens avec eux, et je sais que leur amour de la différence est ce qui les pousse à défendre leurs clubs », ajoute l'ex président du Raja. « Certaines d'entre elles sont tombées dans des erreurs qui, pourtant, rentrent dans le cadre de la liberté d'expression ». Concernant ce que les fans de Raja ont voulu exprimé en le soulevant le tifo « room 101 », et la controverse qui l'a suivi et qui a incité les autorités de Casablanca à interdire temporairement ce genre de célébrations, Boudriqa déclare que les messages des ultras Rajaouis « étaient uniquement destinés aux équipes sportives ». Sur la vague d'accusations contre les arbitres qui auraient influé sur les résultats de matchs de football, Boudrika a refusé de confirmer l'existence de manipulations car il « ne dispose pas de données sur le sujet », affirmant simplement que « le discours nihiliste dans les sports et la politique n'est pas utile. Considérer que les arbitres, la FRMF et les clubs sont tous corrompus est rejetable ». Le membre du bureau politique du RNI pense en fin que « le sport peut aider l'Etat à éliminer le chômage et à stimuler l'économie », appelant à une politique gouvernementale claire pour obtenir des résultats sportifs honorables.