Comme annoncé auparavant, les fonctionnaires déclassés de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) observent une grève de 48h ces lundi et mardi. En marge de cette grève, un sit-in a également été tenu ce 10 février devant le siège de la direction générale de l'OFPPT à Casablanca. Un sit-in à peine commencé que les forces de l'ordre sont intervenues pour le dissoudre, a indiqué à Hespress Fr un membre de la coordination, ce qui a donné suite à des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre engendrant quelques blessés dont une femme et un enseignant de la ville de Guelmim. « Cette direction générale de l'OFPPT est corrompue. Je le dis haut et fort. Elle n'a aucune intention de trouver une issue à notre situation (…) Nous en appelons aujourd'hui à notre Roi Mohammed VI, c'est le seul qui peut nous rendre justice. Regardez dans quel état ils nous ont mis », a déclaré l'enseignant de Guelmim, qui a reçu un coup à la tête, suite auquel il a été transféré à l'hôpital Mohamed Bouafi de la métropole. Après cet affrontement avec les forces de l'ordre, les dizaines de manifestants se sont dirigés vers le pont de Sidi Maârouf, en face de la direction générale gérée par Loubna Tricha, « menaçant de se donner la mort », nous confie le membre de la coordination. Notre source nous fait également savoir que l'hôpital Mohamed Bouafi de Casablanca a refusé de dispenser les soins nécessaires aux enseignants blessés, estimant que ses derniers doivent d'abord faire un scanner pour s'assurer de leur état. Un scanner qui est, bien sûr, indisponible dans ladite structure. Rappelons que les enseignants dits déclassés de l'OFPPT, et qui se chiffrent à quelque 150, réclament à la direction générale de l'office une promotion interne appropriée sur la base de leurs diplômes. Une revendication qu'ils brandissent depuis 9 ans déjà. Pour la direction des ressources humaines, qui s'est confiée à notre rédaction sur leur cas, la revendication de cette catégorie d'enseignants est « déraisonnable et contraire aux lois et coutumes en vigueur dans les administrations et les institutions publiques, ce qui a été confirmé par les tribunaux administratifs et la Cour d'appel dans plus de 53 actions judiciaires intentées depuis 2011 ». Le DRH de l'OFPPT, Said Slaoui, avait de même expliqué à Hespress Fr que l'office adopte, dans son processus de recrutement, « le principe de l'adaptation du poste aux compétences et aux conditions qui lui sont nécessaires », soulignant qu'il est « déraisonnable d'employer un doctorant ou un titulaire de maîtrise dans un poste qu'un technicien peut occuper avec une rentabilité élevée », soulignant que le but de ce processus est de « « garantir le principe de l'égalité des chances et de la rationalisation des dépenses ».