Présidée par la Conseillère parlementaire Khadija Zoumi, l'Organisation de la femme Istiqlalienne appelle le gouvernement El Otmani à accélérer la mise en place des mécanismes réglementaires prévus pour renforcer l'économie solidaire des femmes rurales et des femmes en situation de vulnérabilité, évaluer les fonds de soutien destinés aux femmes et à simplifier leur utilisation. Organisme parallèle de l'Istiqlal, l'Organisation de la femme Istiqlalienne insiste sur la nécessité de créer l'Autorité de parité dénonçant ce qu'elle qualifie de « logique d'attentisme et de procrastination » par rapport à la réactivité du gouvernement El Otmani à ses revendications. La section féminine du plus vieux parti politique marocain a en effet dressé un tableau sombre de la situation des femmes rurales, et désigne le gouvernement comme « responsable », exigeant qu'il « travaille sur les propositions et recommandations des institutions constitutionnelles ». Il s'agit particulièrement des recommandations formulées par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Parmi ces revendications, on trouve ce qui touche à la réduction des disparités sociales et spatiales entre les femmes dans les zones rurales et fragiles. L'organisation a également appelé à la mise en place de mécanismes juridiques et procéduraux pour soutenir les femmes marocaines de la diaspora, alertant sur le fait que « les femmes marocaines, qu'elles soient en ville ou en campagne, sont considérées comme les plus touchées par la triade Analphabétisme-chômage-fragilité sociale. Elles sont celles qui souffrent le plus de la dégradation des services de santé pendant la grossesse ou durant l'accouchement, de plus qu'elles ont les taux de mortalité les plus élevés durant cette phase-là, ou quand elles souffrent de maladies chroniques ». Plaçant le curseur sur le rôle que doit jouer le gouvernement, l'antenne Istiqlalienne incite l'Exécutif à « œuvrer pour offrir aux femmes des compétences égales à celles des hommes en ce qui concerne la représentativité sur la scène politique ». Les femmes Istiqlalienne insistent en ce sens sur « le principe d'égalité des chances pour une véritable démocratie », tout en se déclarant favorables à « une révision du système électoral garantissant aux femmes une réelle égalité dans les postes de décision ».