Après de longues tractations sur la nouvelle version de l'accord de libre-échange Aléna, le Canada et les Etats-Unis sont sur la bonne voie. Mais Ottawa a dû faire une concession de taille pour pouvoir faire partie d'un nouvel accord tripartite entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Donald Trump qui avait menacé d'aller vers un accord bilatéral avec uniquement le Mexique si le Canada ne trouvait pas de consensus durant les pourparlers, a finalement déclaré que les négociations commerciales allaient bon train et qu'Ottawa souhaitait la conclusion d'un accord. L'élément principal de discorde entre les deux pays voisins était le secteur laitier canadien qui jouit d'un protectionnisme de la part d'Ottawa qui garantit aux éleveurs des revenus stables. Alors que de son côté les Etats-Unis, voudraient entrer dans ce marché vu leur excédent de production en lait et en produits laitiers. En vue de sauver l'accord de libre-échange, le Canada a capitulé et s'est dit disposé à ouvrir l'accès à son marché de produits laitiers mais d'une façon limitée. Néanmoins les producteurs canadiens pourraient faire pression et s'opposer à cette décision, car leur système de prix et de douanes les protège de la concurrence étrangère. Après avoir terminé sa réunion avec le représentant américain du commerce mardi 11 septembre, Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères canadienne, a déclaré que « les deux parties ont beaucoup réfléchi pendant le week-end, ce qui a donné une rencontre très productive. Ceci dit, rien n'est fait tant que tout ne sera pas réglé », tout en mentionnant que les deux parties travaillaient « extrêmement intensément ». La ministre devrait s'entretenir avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau pour avoir son avis avant de sceller tout accord. Justin Trudeau avait fait savoir auparavant qu'il ne se plierait pas aux exigeances des Américains. Chrystia Freeland, avait par ailleurs insisté que les termes du nouvel accord commercial devraient être bons et justes pour tous.