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Algérie : Amnésie d'un régime
Publié dans Hespress le 07 - 07 - 2020

C'est désormais établi : Le Maroc est le cheval gagnant des dirigeants algériens. Ils semblent en effet trouver dans l'hostilité envers le Royaume, un sujet à valeur ajoutée, un joker à sortir aux moments difficiles. Interview.
Dans sa dernière sortie médiatique, le chef de l'Etat algérien, Abdelmajid Tebboune, a encore fois, brandi la carte Maroc pour faire diversion, « oublier » de répondre aux vraies questions, et assumer une attitude inexplicable, et pour le moins hors du temps, de l'histoire et de la géographie.
Faire endosser à « l'autre » la responsabilité d'une situation anachronique dans les relations entre deux voisins, est très facile, mais surtout dénote d'une amnésie incurable qui semble, en tout état de fait, caractériser les opinions et les actes de ceux qui président aux destinées du voisin de l'Est.
Avec Tajeddine El Husseini, professeur des relations internationales et fin connaisseur de la question algérienne, nous allons tenter, si possible, d'y voir un peu plus clair.
Le président Tebboune a dit dans une interview à France 24, que ce sont les Marocains qui ont un problème avec les Algériens, et non le contraire. N'est-ce pas là un contrefait de l'histoire ?
Chaque fois que l'Algérie se retrouve en faiblesse, en situation de crise, elle ouvre une petite fenêtre sur le Maroc, pour créer un front extérieur et occuper la population.
Quand Le Président Tebboune dit ce qu'il a dit, ce n'est pas seulement contraire à l'histoire, mais également au présent, à ce qui se passe aujourd'hui.
C'est un paradoxe, voire de la schizophrénie, car tout d'abord, le problème n'existe pas et n'a jamais existé entre les Marocains et les Algériens, au contraire ce sont deux peuples qui s'aiment beaucoup et ont le même vœu de dépasser cette situation anachronique. Ils attendent tous les deux impatiemment que cette frontière soit ouverte pour pouvoir jouir pleinement de leur fraternité, jamais démentie.
Le véritable problème est celui qu'a le régime algérien avec tout le peuple marocain. Le différend n'est pas entre deux régimes, mais un régime et un peuple, ce qui est invraisemblable. Le problème se trouve réellement du côté algérien, car c'est de ce côté que les frontières ont été fermées.
L'explication se trouve du côté de la question du Sahara, qui est pour les Marocains une cause nationale qui fait l'unanimité.
Le chef de l'Etat algérien a dit que son pays reste ouvert à toute initiative qui pourrait aplanir les différends. Le Maroc a pourtant multiplié les appels, le dernier en novembre 2018, pour un dialogue direct et franc, qui a de suite été décliné.
Là aussi la contradiction est flagrante, car le Maroc a multiplié les initiatives. Dans le dernier discours à l'occasion de l'anniversaire de la Marche verte, le Roi avait adressé un message clair et net à Alger, en appelant à la mise en place d'une commission conjointe qui se penchera sur tous les points de discorde entre les deux pays voisins.
Les Algériens ont non seulement décliné, mais ont saisi l'UMA pour une réunion urgente des ministres des Affaires étrangères.
Et encore une fois, sans avoir rien entrepris entre temps, ils demandent au Royaume de prendre des initiatives pour que les relations soient normalisées. Mais il est presque certain que même si c'est le cas, ils auront la même attitude.
Ce qu'il faut maintenant, c'est mettre fin à cette comédie concernant les frontières, et là c'est l'histoire qui parle.
Ce qu'ils reprochent au Maroc, c'est d'avoir instauré le système de visa, mais ce qu'il faut leur rappeler que c'est là une décision de souveraineté, que tout un pays est en droit de prendre.
Instaurer le visa n'est pas un signe d'hostilité, c'est une mesure qui est d'usage à travers le monde, même entre pays arabes.
Mais de là à dire que c'est le Maroc qui a commis une erreur, c'est faux parce que la décision de fermeture des frontières a été prise par les Algériens, et cela ressemble fort à une décision de guerre, une déclaration de guerre froide avec le voisin.
En fait, pour ne pas assumer cette décision, les régimes consécutifs n'ont cessé d'ouvrir des brèches concernant la drogue, les immigrés, le terrorisme..., mais tout le monde sait que le trafic est évolué à l'extrême dans le cas où les frontières sont fermées, et non le contraire.
Il est clair que cette initiative ne peut venir de Tebboune. Le pouvoir n'est pas à Al Mouradia, il est ailleurs...
Effectivement, le pouvoir en Algérie est vraiment ailleurs. On sait que depuis l'indépendance de l'Algérie, même si le FLN était sur le front de la confrontation, en réalité c'est l'institution militaire qui a le pouvoir. Les décisions et les élections sont toujours sous le pouvoir des militaires, l'actuel président a été porté par eux, à l'instar de ceux qui ont précédé.
Même les décisions qui sont prises, aux niveaux aussi bien interne qu'international, le sont par les militaires;
D'ailleurs, son interview à France 24 était révélatrice. Le président n'a pas répondu aux questions, quand il est arrivé par exemple à la question de la construction des bases militaires, il n'a rien dit. Il n'a pu ni confirmer ni infirmer, car le processus de prise décision se trouve ailleurs, et le dépasse.
Justement, pourquoi tente-t-il de faire de l'affaire de la caserne de Jerada un problème, qu'il va jusqu'à appeler une « escalade qui dépasse le verbal » ?
C'est de la provocation et de la recherche de l'escalade. En tout cas, ce n'est pas une réponse diplomatique.
Les FAR ont expliqué qu'il s'agit d'une caserne, les Algériens, eux, préfèrent parler d'une base militaire, ce qui n'est pas le cas. Mais même si, le Maroc est sur son territoire, il peut construire ce qu'il veut.
Mais de là de réponde cette manière, et dire que face à une base, nous allons en construire deux, c'est quasiment de l'enfantillage. Il serait vraiment temps de faire parler la voix de la sagesse.


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