La Chambre des Conseillers a adopté, vendredi soir, à la majorité l'intégralité du Projet de Loi de finances (PLF) n°65.20 au titre de l'année 2021. Le PLF 2021 a reçu l'aval de 29 conseillers, alors que 16 autres s'y sont opposés. Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme administrative, a rejeté les accusations portées contre le gouvernement par l'opposition et les syndicats lors des débats en séance plénière à la Chambre des conseillers consacrée à l'étude et au vote du projet de loi de finances (PLF) 2021, ce vendredi. Benchaâboun, qui répondait aux interventions des groupes parlementaires, a expliqué que « le gouvernement a interagi avec les amendements soumis par la Chambre des conseillers. Sur 201 amendements qui ont été soumis 129 ont été retirés, le gouvernement et a accepté 27 amendements, la plupart provenant de l'opposition ». Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme administrative a déclaré : « Le gouvernement a choisi, depuis le début de la crise, le langage de la franchise et de la clarté et non celui de la tromperie, car les effets du coronavirus ont inclus tous les pays, pas seulement que le Maroc », avertissant que « les économies mondiales en ont été affectées, notamment par le chômage, les déficits budgétaires et l'endettement ». Le grand argentier a ajouté que des accusations comme le manque d'écoute du gouvernement n'étaient pas appropriées parce que l'exécutif « a eu le mérite d'être honnête », soulignant que le gouvernement était sincère lorsqu'il a introduit le premier amendement de la loi de finances « affirmant que la vérité, est que les capacités de notre pays sont limitées et nécessitent un développement dans le débat, de s'éloigner du double langage et de ne blâmer que le gouvernement ». Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme administrative a déclaré que le gouvernement n'a pas cherché la facilité et mettant en avant sa compatibilité avec toutes ses composantes. « S'il est naturel qu'il y ait des différences de points de vue, cela n'affecte pas la coordination entre les ministres dans le téléchargement du programme gouvernemental ». Il a souligné en outre que « le gouvernement était pleinement engagé à respecter ses obligations dans le cadre de ses relations avec les citoyens et le parlement ». Benchaâboun a expliqué que le gouvernement plaçait la Santé et l'Education, parmi ses priorités pour assurer la santé des Marocains et l'égalité des chances dans l'éducation, soulignant que « le financement du chantier de généralisation de la couverture médicale réfutent toutes les déclarations qui vont à l'inverse de l'esprit de la sincérité gouvernementale. Le budget de la Santé a significativement augmenté pour atteindre 20 milliards en 2021, contre 12 milliards en 2014, tandis que celui de l'Education a atteint 76 milliards dans ce projet, contre 57 milliards en 2015 ».
