La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger organise l'exposition «Rétrospectives, Série 1 : 1001 Dreams, Série 2 : Sédiments» de l'artiste maroco-américaine Yasmina Alaoui, du 15 mai au 14 juin 2025 à l'Espace Rivages. Le vernissage est prévu au premier jour de cet événement, qui met en avant le travail d'une plasticienne née à New York, formée aux beaux-arts au Carrousel du Louvre à Paris, ainsi qu'au College of William & Mary, aux Etats-Unis. Dans cette exposition, elle montrera ses séries mêlant photographie, dessin et peinture. A travers une approche pluridisciplinaire, son œuvre «interroge des contrastes conceptuels tels que la tradition et la modernité». Expliquant les raisons de ce choix, Yasmina Alaoui assume sa pratique éclectique, qui lui permet d'«explorer des matériaux et des thématiques très variés». Dans cette exposition, sa première série «est figurative et esthétique». «Les œuvres y sont délicates, intimes, presque murmurées. La seconde, à l'inverse, est une série de grands formats, entre peinture et sculpture, chaotique, brute, traversée par une géométrie arabe abstraite», souligne-t-elle, décrivant «deux pôles en tension, mais profondément complémentaires» dans sa démarche. Dans ce sens, les organisateurs rappellent que Yasmina Alaoui «explore différents médiums, de la peinture et du dessin à la sculpture, en passant par la photographie, le cinéma et la composition musicale». «Sa démarche artistique, nourrie par un croisement de médias et d'influences culturelles, a été distinguée par le prix de la diversité culturelle à la Biennale de Dakar en 2018», fait savoir un communiqué. Depuis 2003 déjà, la plasticienne collabore avec le photographe Marco Guerra sur les séries Tales of Beauty et 1001 Dreams, souvent exposées à travers le monde. Partageant désormais sa vie et son travail entre New York et Marrakech, l'artiste a multiplié les expositions internationales, individuelles et collectives, depuis 2008. Ses travaux ont été montrés au Sénégal, en Suisse, aux Emirats arabes unis, aux Etats-Unis, en Italie et dans plusieurs villes du Maroc. Attachée à cette logique de diversité, Yasmina Alaoui s'inscrit dans une esthétique contemporaine, tout en mettant ses racines marocaines au cœur de son travail, notamment à travers les matériaux qu'elle utilise. «C'est cette fusion entre deux mondes qui me définit, et qui, je pense, fait la singularité de mon œuvre», affirme-t-elle.