À Londres, l'une des célèbres toiles de l'ancien premier ministre britannique, Winston Churchill, sera mise aux enchères lundi 1er mars chez Christie's. Il s'agit de sa célèbre « Tower Of The Koutoubia Mosque » peinte par l'homme d'Etat, mais également peintre et écrivain, en 1943 à Marrakech. À l'occasion d'une visite officielle pendant la Seconde guerre mondiale au Maroc pour prendre part à la conférence historique d'Anfa, le Grand Churchill a été inspiré par la ville ocre qu'il a visité six fois en 23 ans. Son œuvre représente le minaret de la mosquée Koutoubia qui était l'un des symboles de l'architecture des almohades au XIIe siècle, tandis qu'en arrière-plan, les anciens remparts de la cité ocre sont adossés aux montagnes de l'Atlas. « Tower oh the Koutoubia Mosque« (La tour de la mosquée Koutoubia), est évaluée entre 1,7 à 2,8 millions d'euros aux enchères. C'est l'un des œuvres les plus importantes de Churchill, compte tenu de son lien étroit avec l'histoire du XXe siècle, a écrit l'historien d'art britannique Barry Phipps dans le guide des enchères proposé par Angelina Jolie. En effet, la toile, qui constitue la seule œuvre d'art de Churchill durant la Seconde Guerre mondiale, faisait partie de la collection de la star hollywoodienne Angelina Jolie, qui l'a proposée aux enchères. Avant d'atterire chez l'actrice, Churchill l'avait offerte à Franklin Roosevelt avant que l'un des fils de ce dernier ne le vende dans les années 1950. La toile a ensuite revendu à plusieurs reprises avant d'arriver entre les mains d'Angelina Jolie. Lors des enchères de demain à Londres, une autre œuvre de Sir Churchill, intitulée « Scène à Marrakech » et peinte lors de sa première visite au Maroc en 1935 sera également exposée aux enchères Christie's. Il convient de rappeler que Winston Churchill n'était pas qu'un homme d'Etat puissant et charismatique. Il était également artiste. Il a commencé à peindre à l'âge de quarante ans. Il a immortalisé ses multiples visites à Marrakech à travers la peinture. En 1936, Churchill écrit sur le journal britannique « The Daily Mail » une petite confession sur la ville ocre où il aimait se perdre entre ses dédales. »Ici, dans les vastes oasis de palmiers qui émanent du désert, le voyageur est sûr de profiter d'un soleil sans fin (…) et des paysages des majestueuses montagnes de l'Atlas revêtues de neige« , avait-il écrit.