Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé, jeudi 11 mars, la suspension de ses essais avec le médicament « tocilizumab » pour soigner les formes sévères du coronavirus. Initialement commercialisé pour soigner la polyarthrite rhumatoïde, le Tocilizumab qui prend aussi le nom d'Actemra ou RoActemra selon où il est vendu, n'a pas donné satisfaction les essais menée en combinaison avec l'antiviral Remdesivir du laboratoire Gilead Sciences. Les recherches menées avec la combinaison de ce deux médicaments devaient pouvoir soigner les formes sévères de pneumonie provoquée par le coronavirus. Les essais ont atteint la phase 3 mais n'ont pas atteint leur objectif primaire, a indiqué le laboratoire Roche dans un communiqué. Il fallait prouver que l'utilisation de ce médicament réduisait le temps d'hospitalisation pour les patients souffrant de faibles taux d'oxygénation et d'inflammation. Le médicament avait été l'un deux ayant les résultats les plus concluants sur les personnes gravement touchées par le coronavirus dans le cadre d'une étude randomisée contrôlée par placebo. « Nous sommes déçus que l'étude Remdacta n'ait pas atteint ses objectifs », a reconnu Levi Garraway, le médecin chef et directeur du développement mondial de produits de roche, cité dans le document. L'immuno-modulateur associé au Remdesivir fait partie d'une des nombreuses études qui ont été menée avec le Tocilizumab pour soigner les formes sévères du covid-19 attaquant le système respiratoire. Avant cette étude nommée Remdacta , les scientifiques des laboratoires Roche avaient mené deux autres essais. La première intitulée Empacta avait atteint son objectif primaire, et l'autre intitulée Covacta n'avait pas été satisfaisante. « Nous continuons de penser que les données dans leur totalité suggèrent un rôle potentiel pour Actemra dans le traitement de certains patients atteints de Covid-19 », a ajouté le médecin.