Contre le coronavirus (Covid-19) s'il est un espoir que l'on fonde en France pour le combattre c'est un traitement à base d'un médicament au nom compliqué, le tocilizumab. L'essai dans les hôpitaux de Paris aurait conclu à son efficacité si l'on s'en tient à la revue scientifique «American Chemical Society ». Utilisé pour soigner la polyarthrite rhumatoïde, c'est le sujet en vogue actuellement après la chloroquine du professeur Raoult, les antiviraux et le plasma des personnes convalescentes. Mais cependant il ne faudrait pas non plus crier victoire trop tôt car aucune validation scientifique n'est encore intervenue pour l'heure. La revue rappelle d'ailleurs, à juste titre que près de trois cents autres essais cliniques sont actuellement en cours un peu partout dans le monde afin de stopper la propagation de la maladie du coronavirus (Covid-19). Aussi, ils sont des milliers médicaments testés cliniquement mais très peu sont susceptibles d'avoir une réelle action contre le virus. L'APHP (Assistance publique hôpitaux de Paris) a dévoilé lundi les premiers résultats d'un essai clinique effectué début mars. Les médecins hospitalo-universitaires ont suivi 129 patients répartis dans 13 établissements français. La moitié d'entre eux a subi une ou plusieurs injections du médicament commercialisé par le laboratoire Roche (Actemra ou RoActemra) au demeurant assez chère 1000 euros l'une. L'autre a continué à être soignée classiquement, à l'aide d'oxygène et d'antibiotiques. Il a été alors constaté qu'il existait beaucoup moins de décès et d'hospitalisations en soins intensifs dans le groupe tocilizumab. Le tocilizumab est prescrit aux malades souffrant de polyarthrite rhumatoïde (dégénérescence des articulations et inflammations douloureuses), une des nombreuses pathologies dites auto-immunes qui voient l'organisme se retourner contre lui-même et particulièrement les globules blancs qui détraqués détruisent les cellules saines. L'effet du tocilizumab, dès lors qu'il est appliqué est de bloquer l'emballement du système immunitaire. Pour autant le médicament « miracle » n'est actuellement prescrit qu'à titre d'essai clinique. Jusqu'à présent, il n'a reçu aucune caution de la part de la communauté scientifique et avant d'être autorisé à être mis sur le circuit on devra patienter des mois encore et entretemps le coronavirus aura continué son bonhomme de chemin.