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Algérie : la discorde de l'huile ou comment jeter de l'huile sur le feu
Publié dans Hespress le 24 - 03 - 2021

En Algérie, c'est la préoccupation majeure des citoyens. Près de la moitié des dépenses sont consacrées au panier de la ménagère qui le remplit de denrées à travers les produits céréaliers 17,5%, légumes frais (13,4%), la viande rouge (13,3%), les produits laitiers (8,4%), la viande blanche (8,3%), les huiles et graisses (7,1%), les fruits frais à (5,1%) et autres divers…
La capacité de production nationale étant insuffisante dans l'agroalimentaire, l'Algérie est totalement dépendante de l'étranger pour ses besoins en la matière. L'Algérie est le premier pays importateur de denrées alimentaires en Afrique, alors que dans son voisinage, il est un pays qui à lui seul peut subvenir aux besoins de tout continent en agroalimentaire. Pour peu que la coopération fût et l'Algérie avait tout à gagner. Mais sa pugnacité envers le Maroc lui a fait perdre plus de six décennies de bon voisinage qui aurait profité à toute la région à l'est de l'Eden.
Bref, comme dirait l'autre, la cherté de la vie et l'augmentation des prix des produits alimentaires de large consommation représentent depuis des années un danger majeur pour stabilité économique et financière de l'Algérie qui dépend de la fluctuation des prix des hydrocarbures et qui à la moindre baisse se répercutent à la hausse sur le panier de la ménagère algérienne, sans espoir de retour aucun, en cas d'augmentation des prix du pétrole. Mais là n'est pas la question. Les huiles et graisses ont fait parler d'eux ces derniers jours en Algérie.
Surtout, l'huile de table dont la perturbation dans l'approvisionnement sur le marché national constatée ces dernières semaines, conjuguée à une hausse anarchique des prix et à la dévaluation forte du dinar algérien et l'augmentation des prix des matières premières alimentaires sur les marchés internationaux, a pris des proportion inquiétantes. Pourtant l'huile de table (de soja seulement) est semi-subventionnée et elle considérée comme de première nécessité pour les ménages algériens. Normalement ce produit qui vient à manquer sur les étals des supermarchés et des petits commerces en Algérie est en surabondance chez les producteurs sauf que son prix est plafonné par l'Etat ce qui ne leur convient plus, puisqu'à perte.
L'épisode malheureux de Sétif où, des citoyens se sont rués vers ce précieux produit dans un supermarché avec des conséquences de bousculades et d'échauffourées au regard des vidéos de ce qui ont fait le tour des réseaux sociaux, est l'illustration même du malaise social en Algérie. L'huile de table a fini par provoquer des scènes ahurissantes de paniques au sein de la population algérienne. Même plus, elle fait figure désormais de matière à trafic puisque des réseaux de fraudeurs se sont constitués pour « détourner » des bidons d'huile de table à des fins spéculatives en les stockant pour les revendre au marché noir dans l'attente que le désaccord entre l'Etat, les producteurs et distributeurs soit résolu. Ce qui est pour l'heure est loin d'être le cas. La solution adoptée massivement par les commerçants est simple : ne plus acheter d'huile d'où cette pénurie.
Aussi, des dizaines d'individus agissant dans le cadre de ces activités nées dans le sillage de cette crise d'huile ont été arrêtés ces derniers jours par les services de sécurité en Algérie. Hier mardi, à Touggourt, une ville située à 612 Km au sud de la capitale Alger, les forces de la gendarmerie nationale ont procédé à l'arrestation d'un « fraudeur » qui avait dissimulé 294 bidons d'huile de table de 5 litres ! A Sidi Bel Abbés, à l'ouest du pays, les services de sécurité ont également procédé à la saisie de 400 bidons d'huile de table. A Boumerdès, au centre du pays, les éléments de la gendarmerie nationale ont annoncé la saisie de l'équivalent de 10 mille litres d'huiles végétales et on en passe et des pas mûres. Ce problème de l'huile est devenu le miroir des difficultés économiques et financières que subit de plein fouet actuellement l'Algérie.
Entre Etat, distributeurs et commerçants, c'est l'histoire d'une huile de soja dont les cours internationaux ont battu des records depuis le début de l'année 2021 à cause de l'impact de la pandémie de la Covid-19 sur le marché mondial des matières premières alimentaires. Ainsi, depuis janvier 2021, les prix de l'huile de Soja ont augmenté de plus de 32,5 %. Or l'Algérie est entièrement dépendante de ses importations depuis l'étranger. Les importations algériennes des fèves de soja ont totalement explosé atteignant une augmentation phénoménale de 2512 % en 2020 par rapport à l'année 2019 où l'Algérie a importé plus de 293 millions de dollars en 2020 de fèves de soja. Un record historique. L'Algérie est le second consommateur africain d'huile de soja derrière l'Egypte et le quatrième importateur mondial de cette denrée.
Le quiproquo est donc simple, depuis 2011, l'Etat algérien maintient les prix plafonnés et ne semble pas vouloir changer un iota à sa politique. Pour leur part, les grossistes comme des détaillants refusent de commercialiser cette huile à perte pour ainsi dire au regard d'une petite marge très insignifiante à grignoter. Un cercle vicieux ! Résultat des courses, on refuse donc de distribuer ce produit en jetant de l'huile sur le feu au grand dam du peuple algérien en cette veille du mois de Ramadan.


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