Les préparatifs au Maroc pour célébrer la fête de Aïd Al Fitr vont bon train. Les familles font leurs dernières courses avant l'Aïd, qui a officiellement annoncé pour jeudi 13 mai. Les commerçants eux, ont connu la haute saison, surtout en ces temps de pandémie, marquée par une certaine baisse de leur activité. Et aux côtés de tout cela, il y a les cafés qui font le grand ménage. En effet, tout les cafés de la capitale du Maroc, ou encore la métropole ont nettoyé leurs terrasses et l'intérieur de leurs locaux pour accueillir leurs clients bien comme il se doit comme observé par Hespress FR. Et tout laisse à croire qu'ils sont prêts à ouvrir dès demain. Hespress Fr : Mounir Mehimdate Est-ce que les patrons des cafés ont pu obtenir un compromis avec les autorités compétentes pour ouvrir le jour de l'Aid, surtout qu'ils ont été contraints de fermer tout au long du mois sacré de Ramadan ce qui les a fortement impacté, ou ils se préparent pour ouvrir le week-end d'après l'aid ? Selon Ahmed Bouferkane, patron de café et membre de l'Association des patrons de cafés du Maroc, les gérants ont eu le feu vert des autorités compétentes pour ouvrir à partir du premier jour de l'Aid jusqu'à 20h. En parallèle, le gouvernement a décidé ce mercredi 12 mai de maintenir les mesures de restrictions sanitaires en cours actuellement pendant la période l'Aïd el-Fitr, à savoir le couvre-feu nocturne (de 20h à 6h) et la limitation des déplacements entre les villes restent valables. Hespress Fr : Mounir Mehimdate Intervenant lors de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, le chef de l'Exécutif a indiqué que l'ambiance que connaît le Royaume à l'occasion de l'Aid Al Fitr requiert davantage de prudence, soulignant que les mesures prises antérieurement aussi bien l'interdiction des déplacements nocturnes de 20H00 à 06H00 que le durcissement des déplacements inter-villes ne subiront aucun changement durant les jours de l'Aid. Ouvrir oui, mais sous quelles conditions .. L'annonce de réouverture sera certainement "réconfortante" pour les squatters de cafés. Mais les professionnels eux, ne sont pas si enthousiastes que ça. Il y en a même qui n'auront pas l'occasion de rouvrir le jour de l'Aid à cause de leur incapacité à faire face aux répercussions financières et économiques de la pandémie. « Nous allons ouvrir, mais avec les mêmes mesures restrictives d'auparavant, à savoir fermer à 20h, une capacité d'accueil limitée et avec les mêmes charges à payer, malgré le fait qu'on vient de subir une fermeture d'un mois sans aucune de la part de l'état, nous confie Ahmed Bouferkane, coordinateur national de l'Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc. Hespress Fr : Mounir Mehimdate Pour ce prioritaire, la situation des patrons de cafés et restaurants a empiré durant ce mois sacré de Ramadan. « Je connais plusieurs cafés qui ne vont pas rouvrir. Ils n'ont plus de quoi payer les charges de leurs cafés ou encore les tonnes d'impôts qu'ils traînent toujours derrière eux ». Mais pas que ! Bouferkane accuse le gouvernement de « ne pas avoir assumé ses responsabilités". " Le gouvernement de Saad Eddine El Otmani nous a lâchés au vrai sens du terme. Ce gouvernement nous a impactés plus que le virus lui-même. Nous avons envoyé des tonnes de propositions et un plan de sauvetage, pour après Ramadan. Mais nous n'avons observé aucune initiative de la part du gouvernement qui puisse apaiser notre calvaire », conclut Ahmed Bouferkane qui garde toujours espoir en des jours meilleurs. Hespress Fr : Mounir Mehimdate