Le président Paul Biya, candidat à son propre poste, a remporté les élections présidentielles au Cameroun, tenues le 7 octobre, avec plus 70 % des voix selon la direction générale des élections (Elecam). Mais son élection est entachée de plusieurs recours en justice… Comptabilisant 71,28 %, le président sortant a été réélu haut la main, à majorité écrasante ne laissant aucune chance à ses concurrents. Notamment le candidat leader du Mouvement pour la reconnaissance du Cameroun Maurice Kamto qui s'est classé deuxième au terme des élections réunissant 14,23 % des voix. Les autres candidats malheureux, ont réuni 6,28 % pour le Cabral Libii de l'UNIVERS, 3,35 % pour Joshua Osih, les restants ont obtenu un nombre dérisoire, moins de 2 % du total, selon les résultats presque définitifs. Alors que la réélection de Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 35 ans, était quasi assurée, un mouvement de contestation et de dénonciation s'est suivi quelques jours après la tenue du scrutin retardant ainsi l'annonce officielle des résultats. Quelques 18 recours ont été déposés, dont 17 demandant l'annulation de l'élection et 1 par Maurice Kamto, qui demandait l'annulation partielle, dans 7 régions du Cameroun. Mardi 16 octobre, le Conseil Constitutionnel a rejeté 16 des 18 recours des opposants à reconduction du président Biya au pouvoir, en les jugeant « irrecevables ». Maurice Kamto avait dénoncé la partialité des juges et avait demandé leur récusation dans l'affaire, mais il n'a pas entendu raison. Le Conseil Constitutionnel doit reprendre l'audience mercredi 17 octobre pour examen du restant des plaintes déposées. Les résultats officiels annonçant de façon définitive l'élection de Paul Biya, devraient avoir lieu après le jugement du Conseil.