Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a rappelé la position du Maroc concernant les conflits, à savoir le principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats, et l'appui inconditionnel du royaume aux efforts de la Conférence de désarmement, appelant à ne plus attendre l'éclatement des guerres pour passer à l'action. A l'heure où la guerre en Ukraine fait rage et réveille les consciences des Occidentaux qui se rendent compte que le guerre n'est pas un phénomène qui touche uniquement l'Afrique, le Moyen Orient comme certains commentaires racistes ont pu être faits, le ministre marocains des Affaires Etrangères, Nasser Bourita a souligné que l'un des défis est de freiner la course à l'armement, à l'origine des conflits. Lors d'une intervention dans le cadre de la Conférence de désarmement, le chef de la diplomatie marocaine a réaffirmé, le soutien du Royaume aux initiatives multilatérales, dans le cadre des Nations Unies, pour freiner la course à l'armement, le renforcement de l'efficacité des accords de limitation des armements et de désarmement, Il a insisté également pour la relance des mécanismes multilatéraux de désarmement, et la nécessité d'un soutien massif de la communauté internationale pour prévenir la prolifération des armes nucléaires et éliminer les armes de destruction massive. « la Conférence du désarmement ne sert pas qu'à réaffirmer des engagements. Elle sert à les avancer, continuellement, étant l'unique instance onusienne habilitée à négocier des instruments juridiques sur le Désarmement », a déclaré le ministre. Nasser Bourita, a ainsi rappelé que malheureusement l faut remonter à 1996 pour retrouver la dernière contribution significative de la Conférence du Désarmement à la consolidation de l'édifice juridique international en matière de Désarmement. Depuis cette date, la Conférence du Désarmement n'est pas parvenue à retrouver le rôle et la place qui devraient être les siens, a-t-il déclaré. Et de souligner que pourtant, , la Conférence a été pensée pour être l'unique organe de négociation des Nations Unies en matière de désarmement dans le monde. « Sa légitimité, son expertise et son mandat sont incontournables. Nul ne peut le nier : la Conférence du Désarmement est un acquis précieux pour la communauté internationale », a-t-il affirmé, en soutenant le rôle de cette Conférence. Rappelant le contexte actuel, notamment avec le conflit en Ukraine, le chef de la diplomatie a estimé qu'il ne fallait pas attendre que les guerres se produisent pour enfin faire marcher des mécanismes ou s'intéresse au désarmement. « Les lignes de fracture qui empêchent, au sein de cette Conférence, l'émergence d'une volonté politique consensuelle pour aller de l'avant, ne doivent pas nous décourager », a-t-il affirmé. « Il nous faut tirer les leçons du passé et ne pas attendre des cataclysmes majeurs ou des conflagrations historiques pour prendre à bras le corps le rôle qui doit être le nôtre », a-t-il poursuivi. « Notre Conférence n'est pas juste un laboratoire d'idées. C'est un organe d'action et de négociation. Nous sommes prêts à continuer à œuvrer avec l'ensemble des membres pour que la Conférence du Désarmement renoue avec sa vocation originelle et retrouve pleinement la place qui est la sienne dans le système des Nations Unies, c'est-à-dire, un pilier sans lequel ce système risque l'effacement », a martelé le ministre. Selon lui, c'est le multilatéralisme qui peut changer les changer les choses en estimant qu'il est « l'autre nom de la paix. « Il faut en premier lieu réitérer notre foi sincère et profonde dans les vertus de la négociation et du multilatéralisme ». « Le multilatéralisme, est l'autre nom de la paix. La négociation est l'unique outil qui permet la résolution de tous les différends, de manière pacifique », a-t-il déclaré en rappelant l'attachement du Maroc au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats, notant que le Royaume encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits.