La Commission européenne a autorisé, mercredi, un projet d'intérêt européen commun de développement de la chaîne de valeur de l'hydrogène, d'un montant global de 12,2 milliards d'euros. Le projet, intitulé ''IPCEI Hy2Use'', a été élaboré et notifié conjointement par treize États membres de l'UE, lesquels fourniront un financement pouvant aller jusqu'à 5,2 milliards d'euros, qui devrait mobiliser 7 milliards d'euros supplémentaires d'investissements privés. Le projet couvrira une grande partie de la chaîne de valeur de l'hydrogène, en soutenant la construction d'infrastructures liées à l'hydrogène, notamment de grands électrolyseurs et d'infrastructures de transport pour la production, le stockage et le transport d'hydrogène renouvelable et bas carbone, le développement de technologies innovantes et plus durables pour l'intégration de l'hydrogène dans les processus industriels de plusieurs secteurs, en particulier ceux qui sont plus délicats à décarboner, comme les secteurs de l'acier, du ciment et du verre. Selon la Commission, le projet devrait stimuler l'approvisionnement en hydrogène renouvelable et bas carbone, réduisant ainsi la dépendance à l'égard de l'approvisionnement en gaz naturel. ''L'hydrogène peut changer la donne pour l'Europe. Il a un rôle crucial à jouer pour diversifier nos sources d'énergie et nous aider à réduire notre dépendance au gaz russe. Nous devons mettre ce marché de niche à l'échelle'', a commenté Ursula von der Leyen, présidente de la Commission. Outre la création d'une banque de l'hydrogène, ''nous entendons également accroître notre participation financière aux projets importants d'intérêt européen commun'', a-t-elle indiqué, estimant que cela aidera à rendre possibles l'innovation de rupture et les retombées positives sur l'ensemble de l'économie de l'UE et contribuera à fournir l'énergie nécessaire à l'économie du futur. L'achèvement de l'ensemble du projet est prévu pour 2036, avec des calendriers variables selon les projets et les entreprises participantes. D'après l'Exécutif, les projets prévus sont extrêmement ambitieux, étant donné qu'ils visent à développer des technologies et des infrastructures allant au-delà de ce que le marché offre actuellement et permettront d'apporter des améliorations majeures en termes de performances, de sécurité, d'incidences sur l'environnement et de rapport coût-efficacité. L'aide octroyée à chaque entreprise se limite à ce qui est ''nécessaire et proportionné'', de manière à ne pas fausser indûment la concurrence. En particulier, la Commission s'est assuré que le montant total de l'aide maximale prévue ne dépassait pas les coûts admissibles des projets et les déficits de financement. Les entreprises participantes qui bénéficient du soutien public devront partager largement les résultats du projet avec la communauté scientifique et les entreprises européennes.