Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'est dit, samedi, "profondément préoccupé" par l'évolution de la situation au Burkina Faso, tout en condamnant fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force des armes. Dans un communiqué publié par son porte-parole, Guterres a appelé tous les acteurs au Burkina Faso à s'abstenir de toute violence et à rechercher le dialogue. Exprimant son plein soutien aux efforts régionaux visant à un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans le pays, le chef de l'ONU a indiqué que le Burkina Faso a besoin de paix, de stabilité et d'unité pour combattre les groupes terroristes et les réseaux criminels qui opèrent dans certaines parties du pays. Il a également réaffirmé l'engagement des Nations Unies à accompagner le peuple burkinabè dans ses efforts vers une paix et une stabilité durables. Vendredi soir, des militaires ont annoncé, sur la télévision nationale, que le président de la transition du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été démis de ses fonctions. Le nouvel homme fort du pays, désigné président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, organe dirigeant), est désormais le capitaine Ibrahim Traoré, ont ajouté les militaires. Ils ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition. Un couvre-feu de 21H00 à 05H00 est aussi mis en place. Les militaires invoquent « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays.
