Le timing du mouvement des protestations des pilotes de la RAM suscite des interrogations chez l'opinion publique. L'Association Marocaine des Pilotes en Ligne (AMPL) persiste à nier toute grève et apporte sa version des faits. Suite au tollé provoqué par cette question, et aux déclarations de la compagnie, qui a accusé les pilotes d'avoir fait grève et entravé le processus des vols nationaux, l'AMPL communique ses revendications et précise que « Les pilotes n'ont jamais été en grève, ils veulent simplement faire leur travail, et ne travailler plus pendant leurs jours de repos ». Lors de la conférence de presse lundi 23 juillet, le président de l'AMPL, Amine MKINSI, dénonce le revirement de la RAM, et présente les revendications de l'association exigeant notamment une revalorisation salariale, une paix « salariale » et non pas « sociale », 4 jours de repos par mois au lieu de deux, ainsi qu'un filet social pour leurs confrères de la RAM Express pour leurs vols de court-courriers. Après plusieurs vols annulés ou retardés Dimanche et Lundi derniers. 12 vols programmés ce mardi, 24 juillet, seront annulés sur les lignes Casablanca-Paris, Casablanca-Bordeaux, Casablanca-Marseille et Casablanca-Tunis. Contactée par Hespress.FR pour avoir une explication à cet égard, une source de l'Association Marocaine des Pilotes en Ligne qui a tenu à garder l'anonymat, nous a confirmé que le blocage qui a eu lieu n'est pas dû à une quelconque grève ou un blocage de la part des pilotes, qui veulent simplement travailler selon leur emploi du temps, et n'accepteront désormais effectuer aucun remplacement, ni travailler pendant un jour de repos. « Cette décision des pilotes a dévoilé la vraie pénurie dont la RAM souffre en matière de pilotes », estime la même source. Par ailleurs, le président de l'Association dément les rumeurs sur des prestations de revalorisations salariales mensuelles comprises entre 30 000 et 50 000 DH, alors qu'en vrai elles étaient de « 15 000 DH pour un commandant de bord et de 10 000 DH pour un copilote ». Selon l'AMPL, la RAM s'était mis d'accord avec les pilotes sur les revalorisations salariales, avant le volte-face de la compagnie, ce qui a indigné le corps des pilotes, en plus de la lettre adressée aux journalistes 50 minutes avant qu'elle ne soit communiquée aux pilotes ; une lettre où elle a parlé d'une prétendue grève, que les pilotes démentent. En attendant un consensus sur le dénouement souhaitable de cette « crise », les deux parties doivent agit rapidement pour faire cesser des perturbations qui touchent les passagers et qui risquent d'impacter les finances de la RAM.